Levéltári Közlemények, 29. (1959)

Levéltári Közlemények, 29. (1959) - Tanulmányok a Magyar Köztársaság történetéhez - Jenei Károly: Pénzintézetek és a hitelszervezetek a Tanácsköztársaság alatt / 313–333. o.

Pénzintézetek és hitelszervezet a Tanácsköztársaság alatt 333 L'ORGANISATION DES ÉTABLISSEMENTS FINANCIERS ET LES ORGANISMES BANCAIRES SOUS LA RÉPUBLIQUE DES CONSEILS K. Jenei Le pouvoir économique des banques et caisses d'épargne s'est accru de façon extraordinaire au cours de la première guerre mondiale. C'est dans leurs mains que se trouvait concentrée la direction de la production industrielle toute entière. Comme il était évident que les banques ne renonceraient pas de bon gré à leurs positions clef, le Conseil du gouvernement révolutionnaire décréta, au moment même de la proclamation de la République des Conseils, la mise sous contrôle des établissements bancaires et le bloquage du capital de banque. Du fait du contrôle, le pouvoir des anciens directeurs et •comités de direction a pris fin, et la gérance des banques fut prise en main par des délégués du Commissariat des finànoes. Le gouvernement des Conseils ne fit exception que pour un seul établissement financier, la Banque Austro —Hongroise, dont la maison principale de Budapest fut tout de suite socialisée, au lieu d'être soumise au contrôle d'État. Cette première disposition de la République des Conseils, concernant les établissements finan­eiers, fut un pas de haute importance qui mit aussitôt fin à la dépendance de l'industrie vis-à-vis du capital bancaire. La mise sous contrôle fut suivie d'autres mesures importantes, destinées à proté­ger les épargnes et à réglementer les modes de payement des dépôts en banque. La Ré­publique des Conseils privait progressivement les anciens capitalistes de leurs bases économiques. C'est dans ce but qu'on saisit les médailles d'or et monnaies étrangères thé­saurisées dans les compartiments des coffres-forts, -et que les titres furent bloqués. 1 Pour l'exécution des décrets relatifs aux établissements financiers, le gouverne­ment des Conseils créa un organe spécial : le Directoire des établissements bancaires, puis en date du 1 er juillet, le groupe bancaire de la division financière du Conseil de l'écono­mie populaire. Le Directoire des établissements bancaires assurait le contrôle et la' réorganisation du système bancaire, et donnait aussi, dans certains cas, des exemptions des dispositions prises par le Conseil du gouvernement révolutionnaire. Pour le contrôle des établissements bancaires de province, le Commissariat des finances nomma des délégués des district, placés sous l'autorité directe du Directoire. La gestion des établissements financiers fut chaque fois assurée par les délégués du Commissariat des finances, en accord avec le Con­seil des ouvriers exerçant le contrôle. Bien .que chaque établissement financier ait essayé de se rendre utile pour assurer son existence, il devint évident que l'organisation bancaire démesurément enflée durant la guerre mondiale ne saurait être maintenue dans son inté­gralité. Le Commissariat dès finances fit bien les premiers pas vers la rationalisation de l'organisation bancaire, mais les liquidations et fusions prévues ne purent déjà être effec­tuées. Le gouvernement des Conseils a réussit, par contre, à jeter les fondements des or­ganismes bancaires de l'état socialiste, en réorganisant la maison principale à Budapest delà Banque Austro — Hongroise, ,l'Institut Central des Sociétés Financières, la Caisse Nationale d'Épargne, et la Coopérative Centrale de Crédit. La maison principale dé la Banque Austro— Hongroise, devenait la banque d'é­mission de la République des Conseils, et dans cette qualité, elle rendait de précieux ser­vices à la dictature du prolétariat. C'est avec l'aide de la maison principale delà Banque Austro —Hongroise que le gouvernement des Conseils organisa l'Armée Rouge, recommen­ça la production dans les usines, renforça le mouvement des coopératives agricoles, et assura le fonctionnement de l'appareil d'État. •)\ L'Institut Central des Sociétés Financières pourvoyait aux besoins d'argent des coopératives agricoles de production et des entreprises industrielles socialisées, contrôlait leur gestion par ses réviseurs, et participait à la rationalisation des organismes bancaires. 1 La Caisse Nationale d'Épargne maniait les loyers des maisons nationalisées, et y faisait faire lés réparations nécessaires, tout en maintenant ^administration des épar­gnes au nombre de ses activités. La Coopérative Centrale de Crédit fournissait du crédit aux artisans et petits pro­priétaires, etaccDmplissait les tâches financières de la campagne de vente de mobilier, lancée en faveur des prolétaires. Il a été également prévu que la Coopérative Centrale de Crédit assumerait, par la suite, la direction financière et le contrôle des coopératives ag­ricoles'de production. Les conceptions et dispositions financières des dirigeants de la République des Conseils ont porté leurs fruits. Seuls les résultats atteints ont permis de fonder la base du nouveau régime économique, et de continuer la lutte héroïque engagée par la République des Conseils. ; '•• : ; . •..••.'»

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