Levéltári Közlemények, 27. (1956)

Levéltári Közlemények, 27. (1956) - IDEGEN NYELVŰ KIVONATOK - Francia nyelvű kivonatok / 293–306. o.

296 Idegen nyelvű kivonatok Sur les diplômes^ délivrés par le conseil d'État, qui représentait formellement le pouvoir royal pendant la minorité du roi et la régence de Hunyadi (diplômes délivrés presque sans exception sur instance du régent), il était cependant d'usage de faire figurer les notes de chancellerie en suscription au texte, ce qui .signifie que le conseil d'État procédant conjointement avec le régent est revêtu d'un pouvoir royal. La subordination du pouvoir du régent par rapport au pouvoir royal ressort d'ailleurs du fait que, s'adressant au conseil d'État, ou au palatin et au grand­justicier figurant au sein de ce conseil, le régent emploie les verbes „demander" et „prier", alors qu'en s'adressant aux autorités inférieures, il „ordonne". L'article invoque en outre la présentation des diplômes délivrées par la chancellerie du régent, moins ornée que celle des diplômes royaux et en conclut que la chancellerie du régent n'était manifestement pas la continuation de celle du souverain, mais que Hunyadi employait, sans aucun doute son ancienne chan­cellerie de voivode.de Transylvanie. Cela correspond d'ailleurs à ce trait caractéris­tique — reconnu déjà par des auteurs antérieurs — de sa politique, qui consistait à s'appuyer toujours sur ses propres ressources, dans l'organisation de l'appareil d'État. Par ailleurs, tout comme cette chancellerie n'était pas la continuation des chancelleries- très différenciées des souverains, elle n'était pas non plus l'annon­ciatrice des profondes réformes de chancellerie entreprises par le roi Mathias,, fils de János Hunyadi. LES ARCHIVES DE LA CHAMBRE DE SZEPES'À L'ÉPOQUE DE LA GUERRE D'INDÉPENDANCE DE RÁKÓCZI Tamás ESZE L'article étudie l'histoire des archives de la Chambre de Szepes pendant la­guerre d'indépendance, important chapitre du grand soulèvement national de 1703— 1711, conduit par François Rákóczi II contre les Habsbourg. Siégeant dans la ville de Kassa, la Chambre de Szepes s'acquittait alors dans les régions septentrionales du Royaume de Hongrie, épargnées par la conquête turque, des tâches financières qui lui étaient confiées par la Cour, de Vienne. Au point de vue de la Cour, ces archives possédaient une importance considérable, car, outre les documents issus des activités de la Chambre, elles conservaient tous les documents écrits concernant les propriétés confisquées aux personnes ayant parti­cipé aux différents mouvements nationaux dirigés contre les Habsbourg. Elles con­servaient notamment les archives familiales de Rákóczi, qui lui avaient été confis­quées en 1701, en même temps que ses propriétés. Ayant pris Kassa en 1704, Rákóczi attacha une importance considérable à garantir la sécurité et la bonne conservation de cette grande masse de documents. Il fit sortir en premier lieu les documents provenant de ses propres archives fami­liales confisquées. Il conçut ensuite le projet de diviser l'ensemble de ces archives en deux parties, comprenant d'une part les documents de caractère économique, nécessaires à la bonne marche de l'organisation financière de la guerre d'indépen­dance, à confier à la garde du Conseil Économique créé par lui et, d'autre part, les documents d'intérêt historique, essentiellement ceux confisqués aux familles, à con­fier à la garde du Chapitre d'Eger. En vue de la réalisation de ce projet, on entre­prit donc le classement des documents et leur enregistrement détaillé. Mais les familles dont les documents avaient été confisqués par la Cour, en même temps que leurs propriétés, en raison de leur attitude favorable à la cause­nationale, se présentèrent bientôt. Elles demandaient à reprendre possession de­leurs documents. Ces requêtes étaient, dans chaque cas, jugées par Rákóczi après une étude approfondie de la situation. Par la suite, le prince créa une commission, chargée de- vérifier le bien-fondé de ces requêtes, ainsi que leur conformité à l'inté­rêt national. Il veillait en outre à ce que les travaux du partage et de l'enregistre­ment des archives ne pussent porter préjudice à ses propres intérêts familiaux. Les, revenus personnels considérables qu'il tirait de ses immenses propriétés consti­tuaient en effet jusqu'au bout une des bases financières les plus sûres de la guerrè­d'indépendance.

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