Levéltári Közlemények, 27. (1956)

Levéltári Közlemények, 27. (1956) - IDEGEN NYELVŰ KIVONATOK - Francia nyelvű kivonatok / 293–306. o.

Idegen nyelvű kivonatok 293 LES ARCHIVES NATIONALES ONT 200 ANS Győző EMBER Les Archives du Royaume (Archívum Regni), prédécesseur des Archives Na­tionales actuelles, furent fondées en 1756, il y a exactement deux siècles. Créées en 1874—75, les Archives Nationales de Hongrie,étaient, certes, au point de vue for­mel, une institution nouvelle, issue du fusionnement dç plusieurs archives jus­qu'alors indépendantes les unes des autres, mais le fait même que les Archives du Royaume figurent parmi celles-ci, nous autorise à considérer les Archives Natio­nales de Hongrie comme leur successeur direct. La filiation est d'ailleurs d'autant plus directe que les Archives du Royaume conservaient les documents d'intérêt national, sans égard à la région ou à l'autorité dont elles provenaient et que les Archives Nationales nouvelles conservent également . les documentes issus des activités des autorités d'importance et de compétence nationales. Mais, cependant que les anciennes Archives du Royaume étaient les archives de l'ancienne Hongrie féodale, ayant avant tout pour mission de garantir les prérogatives et les privilè­ges de la féodalité, les Archives Nationales nouvelles devinrent les archives de l'État bourgeois de Hongrie, avec la mission essentielle de répondre aux exigences de la science de l'histoire. Les anciennes Archives du Royaume ne dérivent pas de celles de la cour royale. Les archives royales antérieures à 1526 furent dispersées et détruites pen­dant l'occupation de la Hongrie par les Turcs; quant aux archives des souverains de la maison Habsbourg, elles étaient conservées à Vienne. Voilà pourquoi, dès le milieu du 16 e siècle, l'aristocratie hongroise confiait à la garde du palatin les documents garantissant ses prérogatives les plus importantes. Or, à partir du 17 e siècle, les confins de plus en plus aigus entre les souverains Habsbo rg et l'aris­tocratie firent sentir à cette dernière dans une mesure accrue la nécessité de disposer d'un dépôt national d'archives, indépendant du souverain. Après nombre d'initiatives et de mesures légales peu efficaces, prises dès le commencement du 1.7 e siècle, les archives authentiques du pays naquirent sur l'initiative du palatin Lajos Batthyány, sous le règne de Marie-Thérèse, qui se montrait hostile à certains privilèges nobiliaires, en vue de pouvoir poursuivre la colonisation de la Hongrie, entreprise par les Habsbourg. Le palatin invita toutes les autorités et toutes les personnes qu'il jugeait susceptibles de détenir des documents d'intérêt national à les lui remettre. L'initiative fut couronnée de succès et l'accroissement de la quantité des documents fut tel qu'il fallut les placer dans un local particulier et les confier à la garde d'une personne investie de cette tâche exclusive. Datées du 1er mars 1756, la nomination d'Imre Csintó au poste d'archiviste et l'instruction rédigée à son intention permettent de considérer ce jour comme celui de la nais­sance des anciennes Archives du Royaume et, par là, des Archives Nationales, leur successeur. Les archives, dont les statuts furent modifiés plusieurs fois et qui connurent plusieurs agrandissements au cours de l'époque féodale, étaient placées sous l'autorité du palatin. Elles étaient divisées en trois sections distinctes, qui subsis­tent toujours. La première est Varchivum regni, qui conserve les procès-verbaux des diètes, les diétales les plus importantes, ainsi que les rédactions originales des lois, dans une série qui commence à 1267. Les lois et les décrets-lois les plus récents sont également incorporés à cette série. Les archives palatinales, qui conservent

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