Levéltári Közlemények, 26. (1955)

Levéltári Közlemények, 26. (1955) - IDEGEN NYELVŰ KIVONATOK - Francia nyelvű kivonatok / 388–398. o.

390 Resume L'utilisation d'un abondant matériel d'archives permet à l'auteur de la présente étude de démontrer que la vengeance et la haine de la Camarilla de Vienne se diri­gaient non seulement contre les anciens «honvéd» (soldats de l'armée nationale hongroise), les gardes-nationaux et toute autre personne ayant joué un rôle quel­conque dans la guerre de libération, mais aussi contre tout document écrit, note ou rapport se rattachant d'une manière ou d'une autre aux événements révolutionnaires qui venaient d'avoir lieu en Hongrie. Tous ces documents étaient à détruire et ils furent bien détruits sitôt découverts, que ce fût dans les archives des comitats, des villes ou de particuliers, ou encore à n'importe quel autre endroit. Venus de l'étranger, dépourvus de toute compétence scientifique et de tout sens de l'histoire, ces «Offizial» placés à la tête des archives de Hongrie y détruisirent non seulement quantité de documents relevant des années révolutionnaires de 1848—1849, mais aussi, sous le prétexte de «classement» et de «mises en triage» et au parfait mépris de l'ordre des archives, un grand nombre de documents concercant les mouvements de libération antérieurs. C'est là l'une des raisons pour lesquelles nous possédons si peu de docu­ments écrits relatifs aux guerres de libération d'István Bocskay, de Gábor Bethlen et de Ferenc Rákóczi II. Les archives d'un ou de deux comitats seulement sont par­venues à conserver, pour la postérité, quelques fractions de leur matériel concernant ces guerres de libération. LE DÉCRET DE LA RÉPUBLIQUE HONGROISE DES CONSEILS RELATIF AUX ARCHIVES. Sándor RÁKOSI Proclamée en mars 1919, la République Hongroise des Conseils, qui demeure l'une des chapitres les plus prestigieuses de l'histoire du peuple hongrois, a su créer une oeuvre importante, inédite et révolutionnaire même dans le domaine de l'archivis­tique hongroise. Imprégnées de survivances féodales, les classes dirigeantes du capita­lisme hongrois n'avaient, en effet, pas même réalisé les exigences d'une arehivistique hongroise moderne. Le décret promulgué par la République des Conseils fut le pre­mier en la matière intéressant l'ensemble de l'archivistique hongroise et toutes les archives du pays, énonçant la nécessité d'une refonte nationale de la gestion des archives. C'est ce décret qui devait instituer, pour la première fois dans l'histoire des archives hongroises, une autorité nationale centrale en matière d'archives, char­gée de la conduite unique de l'organisation scientifique. Il décrétait biens nationaux les archives des «loci credibiles» et ordonnait la déposition obligatoire des archives particulières d'intérêt scientifique. Asservies jusqu'alors aux objectifs hostiles au peuple poursuivis par les classes dirigeantes, les archives devinrent, grâce au décret promulgué par la Répub­lique Hongroise des Conseils, un instrument au service du pouvoir prolétarien et du relèvement de l'ensemble du peuple travailleur. LES ARCHIVES DE LA GUERRE DE LIBÉRATION DE THÖKÖLY. Ferenc MAKSAY Les masses de serfs ayant perdu leur foyer et les gentilshommes campagnards privés de leur terre par les faits de la tyrannie des Habsbourg, ces «proscrits» for­maient le gros des forces des luttes nationales-populaires pour l'indépendance, pour­suivies pendant plusieurs dizaines d'années contre l'Autriche, au cours de la seconde moitié du XVII e siècle. «Kouroutz» était le terme général, désignant tous ces élé­ments, réfugiés à titres divers. Leur premier chef d'envergure fût Imre Thököly, qui parvint même, pendant un moment, à organiser une principauté autonome en Hongrie du Nord. Le 13 septembre 1955 marquait le 250e anniversaire de sa mort. En vue de faciliter les recherches historiques auxquels la proximité de cet anni­versaire donnait lieu, les Archives Nationales ont réuni, classé et inventorié les docu­ments les plus importants relatifs à la première période de l'époque «kouroutz» (1682—1691), restés pour la plupart inconnus pendant dés siècles et emmêlés dans di­vers autres corps d'archives.

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