Fekete Nagy, Antonius – Makkai, Ladislaus: Documenta historiam Valachorum in Hungaria illustrantia, usque ad annum 1400 p. Christum. (Budapest, 1941. Études sur l'Europe Centre-Orientale. 29.)

p. 167; Transilvanía 1871, p. 93; Hurmuzaki—Densu§ianu 1/1, p. 510; Zim­mermann—Werner I, p, 177; Laurian, Istoria Románilor, Buc,, 1873, p. 244. Traduction roumaine: $incai, Hronica I, p. 288 (avec renvoi á la charte conservée aux archives du chapitre de Transylvanie). 20. 16 juin 1292 André III permet á Alexandre, fils de Gurk de la famille d'Ákos 1, en réconnaissance de ses mérites pendant la campagne d'Autriche, 2 ut ad quasdam terras suas hereditarias Elye, Zad et Fenes 3 vocatas Olacos 4 possit aggregare ac aggregatos retinere, 1 Alexandre fils de Györk (Gurk = Gyür k) descend de l'ancienne souche hongroise d'Akos; il est l'ancétre de la famille Illyei ou Dienessy. La famille d'Ákos tire son origine du com. de Kraszna, mais une de ses branches, la famille Thoroczkai avait des domaínes héréditaires au com. de Torda, et l'autre branche, celle des Illyei, au com. de Hunyad (Csánki V, p. 173). 2 Pendant les derniéres années du régne de Ladislas IV, Albert, prince d'Autriche, s'empara des cháteaux hongrois de la zone frontiére de l'Ouest. En été 1291 André III fit la guerre contre Albert, et réussit á récupérer le territoire injustement détaché. 3 Elye, auj. Marosillye (roum. llia, com. de Hunyad), prés de la Maros (pour son nom dérivé d'£7ia[s] cf. MNy. I, p. 327). Selon la charte on y fit venir, aprés 1292, des colons roumains, mais malgré cela, la population de la commune garda son caractére hongrois (cf. 1350: „villa hungaricalis Elya", Csánki V, p. 97). De nos jours le village a une population mixte, com­pasé de Hongrois et de Roumains. Zad équivaut á Szád, auj. Guraszáda— Gurusada (prés d'Illye). Ce nom composé, qui n'apparait qu'au XV e siécle, renferme une sorté de tautologie, puisque Szád dérive du hongrois száj" (v.-hongrois szó) „bouche" [szád „orifice"), et le premier terme, á savoir Gurá (du roumain gurá „bouche" < lat. gula) n'est que la traduction de l'ancienne dénomination hongroise. Les colons roumains ont traduit en leur langue le nom ancien du village pour créer par la un toponyme mixte de caractére roumano-hongrois (cf. Tamás, AECO. II, 337—8, note). Au point de vue démographique le village s'est, depuis, entiérement roumanisé. Fenes qui se trouvait prés d'Illye, entre Branyicska et Marosbrettye, n'existe plus, mais son nom est bien répandu dans la toponymie hongroise. C'est une déno­mination d'origine hongroise qui dérive peut-étre de fenyő „pin", Rien n'est plus caractéristique pour l'évolution ethnique de cette région que le fait que méme au XV e siécle il y avait autour d'Illye des villages hongrois qui, plus tard, devaient subir un processus général de roumanisation. La toponymie continue de refléter cet ancien état de choses ce qui n'empéche pas qu'au­jourd'hui méme les Hongrois se servent des varíantes roumanisées des ancien­nes dénominations hongroises (cf. E. Kniezsa, AECO. IV, p. 281), De nos jours on a Godhátja, emprunté du roumain Gotacea qui á son tour remonte á Kut­hátja (1418; c'est-á-dire kút „puits", hát ,,dos, partié postérieure", Kuthátja signifie donc „derriére le puits"). De méme Illyés (roum, Ilié?) s'appelait en 1468 Elwes, c'est-á-dire Ölyves (de ölyv „buse", ölyves „endroit plein

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