Fekete Nagy, Antonius – Makkai, Ladislaus: Documenta historiam Valachorum in Hungaria illustrantia, usque ad annum 1400 p. Christum. (Budapest, 1941. Études sur l'Europe Centre-Orientale. 29.)

cations sont dues uniquement á l'ignorance des recherches hon­groises s'y rapportant, quisque l'on sait bien que ^eIsköIo dérive du hongrois meleg fmelekj á l'aide du suffixe diminutif -di qui est extremement fréquent dans les anciennes toponymie et anthro­ponymie hongroises, 1 3 et que octyágfigvav (dans la transcription de 1109: villa zaarberin) est composé du hongrois szár „jaune, pále, chauve" (du turc sayar), et du nom de lieu Berény qui est éga­lement d'origine turque. 1 4 1002. Pour expliquer le nom d'Apuring, attesté pour la premiere fais dans la charte de fondation de l'évéché de Vesz­prém (Pannonié), Dráganu avait renvoyé au roumain aprig (o. c. p. 182). Comme M. Kniezsa l'a démontré (AECO, II, p. 84 ss,), c'est un composé: Apur [Opour, Apor) „nom de personne" -j­igy, ügy ,,cours d'eau, ruisseau, fontaine," En outre, on dóit fixer á la mérne année la premiére apparition du nom de lieu Corteu que M, Sacerdoteanu a fait remonter, d'aprés une édition vieillie de la charte, á 1009. 1 5 Le mérne auteur a oublié de signaler que ce nom est attesté aussi dans la charte de fondation de l'Abbaye de Pannonhalma (1001): ,,ei curtem, quae vocatur Cortou . . . tradidi." 1 6 Entre 1184—6 on rencontre la variante Kortu et il y a d'autres données pour Kortou, Kortó, etc. jusqu'en 1536. 17 Quant á l'étymologie de ce nom, l'auteur roumain n'a émís aucune opinion précise, mais il est á supposer qu'il pensát au roumain curte ,,cour" (< lat, vulg. cortem < lat, class. cohortem). Inutile de dire que les lois phonétiques suffisent, á elles seules, á ruiner cette hypothése, parce que le nom de lieu en question présente toujours un o dans sa premiére syllabe ce qui le distin­gue trés nettement du mot roumain qui a participé au change­ment o> u de la romanité orientale. En admettant l'hypothése de M, Sacerdoteanu, aussi la finale -eu (plus tard -ou, -u, -o) resterait-elle sans explication. II n'est pas, en revanche, impro­Ungarn u. das Ungarntum im Spiegel der byzantinischen Quellen. Budapest, 1938). 1 3 Cf. D. País, o. c. p. 639—40. , 1 4 Cf. D. Pais, o. c, p. 621—22, J. Melich, Magyar Nyelv, 1940, p. 11 ss. 1 3 O. c. p. 252 (d'aprés Fejér, Codex Dipl. I, 289). Pour la date v. Szentpétery, o. c. I, p, 2—3. 1 6 A pannonhalmi Szt. Benedek Rend története (Histoire des Bénédéc­tins de Pannonhalma), Budapest, 1902, I, p, 589. 1 7 Monumenta Romana Episcopatus Vesprimiensis. Budapest, 1896, I, p, 4. Cette localité se serait trouvée au com. de Somogy (Pannonié), c'est­á-dire loin de toute région roumanophone. Pour d'autres tentatives de loca­lisation cf. Pannonhalmi Rendtört. I, p. 255—6.

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