Fekete Nagy, Antonius – Makkai, Ladislaus: Documenta historiam Valachorum in Hungaria illustrantia, usque ad annum 1400 p. Christum. (Budapest, 1941. Études sur l'Europe Centre-Orientale. 29.)

mérne, dans la dírection du Sud jusqu'au Bas-Danube, dans la direction de l'Ouest jusque sur la rive de la Tisza. Notre collec­tion de chartes offre également des données relatives á cette transhumance. Elle indique par exemple que les Roumains, su­jets au chátelaín de Sólyomkő, dans le comítat de Bihar, avaient mené, en 1357, leurs porcs au panage dans les chenaies des raa­rais de Nyírcsaholy, commune située dans le comitat de Szat­már et fort éloignée de leur domicile oű ils étaient rentrés l'au­tomne venu. (Voir le document no. 99) Deux autres cas de trans­humance sont encore mentionnés dans nos chartes: l'un en 1357 á Kérsemlyén, dans le comitat de Szatmár (voir le document no. 98), l'autre en 1374 aux envírons de Mészpest, dans le comitat de Zemplén (voir le document no. 209), deux endroits fort éloi­gnés du territoire peuplé de Roumains. Cette migration á une distance peu considérable s'entend d'elle-méme, puisque dans les montagnes le bétail manquait de páture en hiver. 1 1 Outre ces preuves indirectes (manque de l'élevage de bétes á cornes et de l'agriculture), nous disposons de données précises dé­montrant nettement que la majorité des Roumains de Hongrie menaít, au cours du XIII e et du XIV e siécles, la vie des pátres nomades. En 1363, á l'occasion du bornage d'un domaine aux environs de Krassószékás, on se trouva dans l'impossibilité d'assigner les kénézes roumains „propter eorundem mansionis seu resídentie íncertitudínem" (voir le document no. 126). En 1373, le Pape écrivit au sujet des Roumains habitant aux envi­rons de Karánsebes: ,,Wlachi scismatici, quorum nonnulli in pas­cuis et tentoriis habitant, anímalia, quibus habundant, pascendo." (Voir le document no. 202) Encore au début du XIV e siécle un chroniqueur, Antoine Verancsics décrit les Roumains comme suit: ,,rari in apertis locis incolae, montibus ac silvis plerumque cum suo pecore pariter obditi." 1 2 II va sans dire que ce genre de vie déterminait aussi le caractére des établissements roumains. Parmí leurs habitations les plus primitives sont des cabanes de pátres dispersées dans les montagnes et ne formánt aucune aggloméra­tion, ni village. Elles comprenaient une seule piéce que le pátre employait plus á y préparer et á y mettre en dépőt les produits de laiterie qu'á y habiter. Nos chartes les mentionnent sous le 1 1 Pour les deux sortes de migration voir une étude allemande, Alfréd Malaschofsky: EinflüBe des Hirtenlebens auf die Entwicklung von Volk und Staat in Rumánien. Südostdeutsche Forschungen. Leipzíg, 1939. III. p. 810. 1 2 Monumenta Hungáriáé Historica, Scriptores II. Pest, 1867. p. 143.

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