Les facultés de médecine des Universités royales hongroises de Budapest et de Kolozsvár (Budapest, 1909)
La Faculté de Médecine de Budapest - Dr. Augustin Székely: L'Institut et l'Hopital Pasteur
L’INSTITUT ET L’HŐPITAL PASTEUR 59 III. Fonctionnement. L’Instituta un triple but: la pratique des vaccinations antira- biques, l’étude clinique de la rage et les recherches expérimenta- les sur la partié de cette question qui attend encore d’étre résolue ; toutefois, il ne peut s’occuper que dans une faible mesure de la seconde et de la troisiéme parties de sa täche. Faute de place, les personnes atteintes de la rage ne peuvent, pour la plupart, étre regues á l’Institut et doivent étre envoyées au service d’ob- servation de la Ville. Les grands travaux expérimentaux sont presque impossibles, parce que, en fait de laboratoire, on ne dispose que d’une ancienne salle de bain transformée pour cet usage. Dans cet étroit local on ne peut fairé que les recherches absolument indispensables; de plus, le personnel, entiérement pris par le service des malades, n'a point le temps de s’occuper aussi du laboratoire. Les personnes qui se présentent ont á répondre á un questionnaire ; leurs réponses sont enregistrées et Fon examine leurs blessures. Les malades sont installés en partié á Fhőpital, en partié en ville. Ces derniers doivent venir tons les jours pour étre vaccinés. Ceux qui entrent á Fhőpital subissent un examen complémentaire pour d’autres maladies infectieuses. Ils revétent un costume spécial, tandis que leurs effets personnels sont envoyés á l’étuve. Chaque individu vacciné regoit un bulletin et doit, au bout de trois mois, faire une déclaration sur son état de santé. La vaccination n’est opérée maintenant, á notre Institut, que d’aprés la méthode de Hőgyes, laquelle, contrairement á la méthode pasteurienne, n’emploie pás les injections de moelle desséchée de lapins inoculés avec le virus rabique, mais les injections de moelle fraiche et diversement diluée de ces animaux. Cette méthode donne des résultats au moins aussi bons que celle de Pasteur, car parmi 32,316 individus que nous avons vaccinés jusqu’en 1907, il n’y a eu que 108 décés (0 33%), tandis
