Papers and Documents relating to the Foreign Relations of Hungary, Volume 2, 1921 (Budapest, 1946)

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1921 i267 — Je ne suis pas du tout contre cette conférence; je veux seulement qu'elle ne se mêle pas trop des affaires politiques. Maintenant je la souhaite vivement. A propos ! Reconnaissez que j'ai prouvé une nouvelle fois que je ne fais aucun cas des ques­tions de prestige. Votre Gouvernement ne voulait pas de Brati­slava pour la conférence et j'ai tout de suite consenti à la réunir ailleurs. (Maintenant il regarde le calendrier et dit avoir besoin de quelques jours pour faire un rapport sur son activité à Rome, à Paris et à Londres devant la commission des affaires étran­gères). Je crois que la commission se réunira le 4 et discutera à peu près 4 jours. Si cela convient à votre Gouvernement, on pourrait tenir la conférence les 11, 12 et 13 mars, et votre Gou­vernement aurait ainsi 12 jours pour fixer ses plans. — Je vois que Votre Excellence envisage trois jours de du­rée pour la conférence. La dernière fois, Elle a parlé d'un jour seulement. — J'ai acquis la conviction qu'il faut nous entendre; après, qui sait, nous réussirons peut-être à faire une alliance entre nos pays. — Cela dépend de vous autres. Si vous nous rendez ce que vous nous avez pris, alors, je vous jure, nous serons vos alliés à tout casser. Il y a le proverbe français: Les grands ca­deaux créent l'amitié et les petits cadeaux l'entretiennent. — Et quel grand cadeau nous ferez-vous? — N'est-ce pas un beau premier cadeau que nous avons ajourné peut-être pour longtemps le retour des Habsbourgs? Maintenant c'est votre tour de nous faire un cadeau et de l'impor­tance de ce cadeau dépendra ce que nous pourrons vous donner encore. Avez-vous encore quelque désir? — Mais oui. Il nous faut fixer le programme. — La dernière fois, Votre Excellence a proposé de discuter le traité de paix point par point. Mon Gouvernement a adhéré à cette proposition. 4 e point. — M. Benes: Je propose de formuler le pro­gramme de la manière suivante: Questions des principes de l'appli­cation du Traité de paix point par point. Une autre question : De quelle langue devrions-nous, selon vous, faire usage? De l'alle­mand, si vous voulez; mais je dois vous dire que cela me serait très désagréable.

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