Papers and Documents relating to the Foreign Relations of Hungary, Volume 2, 1921 (Budapest, 1946)

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179 1921 s'il croit qu'on pourrait l'insulter où le détenir même pour un in­stant. M. Benes me dit qu'il comprend très bien mon indignation et il est convaincu que le Gouvernement fera son possible con­tre toute perturbation de l'ordre; seulement il craint que ces dé­tachements d'officiers ne sont pas entièrement sous le contrôle du Gouvernement. Si nous acceptions Tót-Megyer ou un château en Slovaquie, il serait prêt dès maintenant à donner son consen­tement pour tout lieu en Hongrie que le Gouvernement hon­grois voudrait choisir pour la prochaine grande conférence qui pourrait avoir lieu 8 jours après celle-ci. Je lui ai demandé iro­niquement s'il croit que la force du Gouvernement hongrois pour­rait en 8 jours se développer au point de lui permettre de maîtri­ser les "bandes d'officiers"? M. Benes me répondit d'un ton très embarrassé qu'alors il enverrait à cette conférence un ou plusieurs collègues moins connus par l'opinion publique hongroise. — M. Benes: Eh bien, Comte, vous n'avez rien à me dire? — Je réponds: Mais si, je voudrais vous annoncer que mon Gouvernement a informé notre Ministre, M. de Tahy, que les Délégués hongrois à la conférence seront: le comte Teleki, Prési­dent du Conseil; M. Gratz, Ministre des Affaires étrangères; M. Scitovszky, sous-secrétaire d'État au Ministère du Commerce; M. Walko, sous-secrétaire d'État au Ministère des Finances; M. Berczelly, conseiller au Ministère de la Justice; enfin moi. — Est-ce que ces messieurs seront présents à toutès les dis­cussions ? — Pas du tout. Ils ont chacun leur spécialité et les Ministres les consulteront suivant les besoins. — Ah, bien; alors ils sont des encyclopédies vivantes. Et n'avez-vous pas à me faire quelque communication au sujet des désirs de votre Gouvernement? — Mais si. Comme M. l'ex-ministre Tusar et le Dr Scheu ont pris part aux discussions préliminaires, mon Gouvernement me charge de vous demander si vous ne voudriez pas les amener à la conférence. Le comte Teleki représente la majorité du Par­lement; il serait donc logique que M. Tusar, chef du parti le plus nombreux du Parlement tchèque, fût également présent. M. Benes voulait en venir là parce qu'il me dit qu'il n'aime pas voir les parlementaires prendre part aux discussions diplo-

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