Papers and Documents relating to the Foreign Relations of Hungary, Volume 1, 1919–1920 (Budapest, 1939)

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1919 il No. 26. 3264/pol. The Minister for Foreign Affairs, Count Somssich, to the Interallied Military Mission in Budapest. BUDAPEST, le 14 octobre 1919. Il est un fait bien regrettable que les Etats, nés du démembre­ment de la Monarchie austro-hongroise, n'ont pas su réaliser, jusqu'ici, les principes d'ordre et de stabilité, si nécessaires à la vie et au maintien des Etats nouveaux. Cette faiblesse et ce manque d'autorité gouvernementale sont d'une part le contre-coup nécessaire de la défaite, dans laquelle ces Etats ont été également impliqués et qui les empêche encore de prendre un essor vers leur raffermissement politique et écono­mique. D'autre part, l'idée de la liberté individuelle et internationa­le, surgie à la suite de la guerre, s'est emparée des grandes masses des peuples vaincus, et les a fait enclins aux dogmes du bolché­visme. Mais même chez les peuples vainqueurs, tels que les Roumains et les Serbes, qui se ressentent également des conséquences fâ­cheuses de la guerre, les idées et les dogmes du bolchévisme commencent à se répandre, de sorte que les Etats, dont notre pays est entouré, constituent, pour le moment, des foyers de l'agitation bolchéviste. Nous avons des preuves entre les mains que des agents bolchévistes hongrois, tels que les nommés Buchin­ger, Diner-Dénes, Vavrik et Dokes, se sont réfugiés sur terri­toire tchécoslovaque où ils déploient une vive agitation au service de leurs idées. De plus, les autorités tchécoslovaques leur prêtent appui, et il me paraît qu'en présence des tendances séparatistes de la population slovaque — toujours amie de la Hongrie — les autorités font cause commune avec les bolché­vistes pour les opposer aux éléments slovaques qui s'orientent vers la Hongrie. En Autriche, le bolchévisme toléré par un gouvernement faible et par des autorités impuissantes fait également de rapides progrès. L'Autriche est devenue — en quelque sorte — le centre de l'agitation bolchéviste, et elle accueille à bras ouverts les éléments hongrois douteux qui ont cherché là un refuge. Une armée rouge, se recrutant parmi les ouvriers des districts indu-

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