Papers and Documents relating to the Foreign Relations of Hungary, Volume 1, 1919–1920 (Budapest, 1939)
Documents
1920 133 affirmer que le Cardinal Prince-Primat 1 partage entièrement mon avis à ce sujet. En suppliant Votre Eminence de prendre fait et cause pour notre pauvre patrie saignant de mille blessures, j'ai l'honneur de La prier d'agréer, etc. No. 108. 287/pol. The Minister for Foreign Affairs, Count Somssich, to His Holiness Pope Benedict XV. BUDAPEST, le 31 janvier 1920. Depuis que le zèle apostolique de St-Étienne a parachevé l'union chrétienne de sa nation et que l'auguste prédécesseur de Votre Sainteté, Silvestre II, a encore renforcé d'une soudure, qui ne saurait être rompue, cette unité qu'il a consacrée par l'envoi de la Sainte Couronne: la Hongrie n'a jamais cessé pendant près de mille ans d'être le champion et le rempart du christianisme et de la civilisation occidentale. Elle a d'abord défendu le christianisme contre cette minorité de ses compatriotes laquelle, considérant le paganisme comme une institution traditionnelle de ses ancêtres, croyait devoir combattre le christianisme antagoniste. Plus tard, elle s'interposa comme une digue infranchissable entre les Slaves occidentaux et le schisme de Byzance. Elle ne permit pas que les flots impurs de ce dernier envahissent les Slaves du Nord-ouest, et par une alliance intime plusieurs fois séculaire elle empêcha le catholicisme croate d'avoir le triste sort de la chrétienté serbe. C'est ici que les attaques dirigées par les hordes tartares contre l'Occident se brisèrent et ce fut la Hongrie qui, après la chute de Byzance, para de son propre corps les assauts des Turcs contre le Christianisme, contre la civilisation occidentale et qui, semblable à un bouclier percé de lances, se plaça entre la Turquie et l'Occident chrétien. Ce fut le peuple de Hongrie, la nation hongroise qui, pendant un siècle et demi, lutta, saigna, souffrit pour la Chrétienté, pour la civilisation chrétienne de l'Occident. 1 Csernoch.