Diplomáciai Iratok Magyarország Külpolitikájához 1936-1945, 2. kötet

Iratok - VI. Magyarország külpolitikája a müncheni konferenciától az első bécsi döntésig (1938. október 1—november 3.)

tentatives à main armée contre le territoire tchécoslovaque continuent à se répéter. Dans les laps de temps entre le 18 et 20 Octobre non moins de huit différents incidents avec violation du territoire tchécoslovaque se sont produits. Il est à noter que ces actes d'hostilité se réalisent et se multiplient au moment même, où les négociations ont été ouvertes entre les délégations des deux gouvernements au sujet de la nouvelle délimitation des frontières, négociations qui —après une interruption temporaire -viennent d'être reprises. Postérieurs au coup de main ci-dessus mentionné, la Légation Tchéco­slovaque se permet d'attirer l'attention du Ministère Royal des Affaires Etrangères surtout sur deux récents incidents, dont détail suit: 1. Le 7 crt. vers 4 heures du matin trois embarcations venant d'Eszter­gom et occupées par des soldats hongrois s'approchèrent de la rive tchéco­slovaque à un point situé à 1 km environ en amont du pont sur le Danube à Parkán, et accostèrent près de la côte 133 (Istenhegy). Là-dessus les coups de fusil furent échangés entre les sentinelles tchécoslovaques de Parkán, et les soldats hongrois, dont quatre réussirent à la faveur de brouillard matinal à débarquer, à occuper la côte 133 et à s'établir dans une guérite. Empêchés de débarquer par la fusillade défensive, les autres embarcations s'éloignèrent; deux d'entre elles furent touchées par le feu et coulèrent; la 3-ème qui descendit le courant à la dérive fut rattrapée à Esztergom. Les soldats qui avaient réussi à débarquer et s'étaient établis sur la côte 133, furent plus tard cernés et fait prisonniers; deux mitrailleuses hongroises, une longuevue, des pistolets et fusils avec cartouches furent saisis. Parmi les prisonniers deux blessés graves furent dirigés sur l'hôpital de Nové Zámky, ou l'un d'entre eux acc suombé à la suite de ses blessures. Aux dires des soldats prisonniers, le coup de main aurait été dû à l'initiative du 1-er lieutenant Rácz du 2-ème de l'infanterie d'Esztergom, à l'appel duquel 80 volontaires se seraient présentés pour passer le Danube. Un seul débarquement fut possible; gênées par le brouillard les autres embarcations n'ont pu débarquer et de ce fait le commandant de l'entreprise est resté dans son embarcation. 2. Le 12 crt. vers 23 h 20 une patrouille militaire hongroise armée de fusils et pistolets a fait irruption dans la gare de Perbenik, près de Král. Chlumec; surpris par l'aggression trois cheminots tchécoslovaques furent fait prisonniers. Ensuite la patrouille dirigea contre la salle d'attente où se trouvaient logés trois soldats tchécoslovaques une fusillade; pris à l'impro­viste ces trois soldats durent se rendre. Emmenant par force les trois chemi­nots et les trois soldats la patrouille hongroise se dirigea vers la frontière. Attiré par le bruit de cette fusillade un inspecteur des finances qui se rendait à la gare afin d'en vérifier l'origine fut tué a coup de fusil sur son chemin; à la faveur de cet incident sanglant les cheminots réussirent à s'évader et ne furent emmenés à la frontière que les 3 soldats capturés. La Légation Tchécoslovaque a l'honneur d'attirer l'attention du Minis­tère Royal des Affaires Etrangères sur ces tragiques incidents inutilement sanglants, qui ne peuvent que créer une atmosphère funeste au développe­ment des négociations en cours qui gagneront à être conduites dans le calme et la dignité. 850

Next

/
Thumbnails
Contents