Hidrológiai Közlöny 1949 (29. évfolyam)

7-8. szám - Értekezések - MAURICE PARDÉ: Les facteurs géographiques du bilan annuel de l'écoulement fluvial

elle peut représenter un totál élévé; mais, cette pente serait plus ou moins compensée par des condensations occultes sous forine de givre, sur­tout sensible durant les nuits d'été, lorsque la tíhaleur [lu jour précédent a dharge Fair d'hu­midité; donc phénoménes les plus marqués en haute mpntagne oú la neige trés épaisse résiste longtemps á la fonté et oü la glace offre pen­dant toute la saison chaude une surface froide de condensation permanente. On peut encore admettre que les condensa­tions occultes puissent dépasser l'évaporation et contribuer ainsi á eertaines indices d'écoule­ment supérieurs aux chutes d'eau pendant des séries d'années; par exemple, pour la Doire Baltée avant Ponté Balo de 1925 ál935, P égale­rait 954 mm; P', pluie écoulée 1005; et le deficit transformé en gain serait de — 245 á ramont dans le bassin glaciaire de la Lys, au sud du Mont Rcse, de 1926 á 1935. Mais l'anomalie peut s'expliquer, en partié ou en totalité, par des prélévements sur les glaciers, puis par une maaure insuffisaimte des préoipitations en haute montagne. enfin par des phénoménes d'obli­quité. [v. pl. loin.] II semble qu'on doive rattaeher á des con­densations de ce genre, ou á des faits mysté­rieux le probléme suivant, s'il n'est point faussement eréé par des exagérations dans les débits. Dans les régions trés froides pendant de longs hivers, le déficit paraít offrir une fai­blesse surprenante. Ce serait le cas en Sibérie, et dans le Nord de la Russie Européenne pour riénisséí ri50 á 175 mm], la Léna et la Pet­(ihora [120 á 150], hien que la part trés forte des chutes d'eau estivales doive favoriser l'éva­poration. De mérne, en Finlande septentrionale, on aurait 136 pour le Kemijoki, 104 pour l'Olonka, affluent du Lac Ladoga et 70 pour la Kola, trilmtaire de la mer de Barentz. Enfin, nos éviailuationis proivisoires indiqueraient une ten­dance analogue trés marquée au Nord de l'Estuaire du St-Laurent, pour la Saguenay [200 mm au plus] et pour les Outardes [moins de 175]. Y-a-t'il sous ces climats une influence trés favorable aux condensations occultes? Ne fau­drait- il point invoquer l'action de la merzlota, couche du sol perpétuelleinent gelée. mérne en été, á pairtir d'une assez faible profondeur [de 1 á quelques métres] et qui occupe d'immenses étendues, spécialement pour la Léna, puis pour l'Iénissel. 1 2 Or á premiere reflexion, l'imper­méabilité ainsi produite, dans les zones en grandé partié assez planes ici considérées, devrait accroitre l'évaporation en aggravant la stagnation ou en exposant au soleil pendant 3 ou 4 mois une véritable bouillie. Et cepen­dant, on se demande si une cause mystérieuse Tgrosse humidité relatíve persistante ou plutőt conditions trés propices aux condensations occultes], n'opére point, en relation avec l'exi­stenee de la merzlota, pour atténuer beaucoup le déficit. " D'aprés des études récen<bes la merzlota occuperait dans le domaine de Vlóndssé'i des suríaees inférieures a celles qu'on admettait napruere. Obliquité desgouttes de pluie et'de neige. On insistera ici sur un fait dója noté dans l'étude des facteurs: les petits bassins monta­gneux [quelques dizaines de Kin 2] intégrale­ment situés sur le versant pluvieux et assez incliné d'un massif doivent recevoir plus d'eau qu'il ne le paraitrait d'aprés les pluviométres habituels; car ceux-ci avec leurs embouchures horizontales, mégligent l'angle des gouttes ou des flocons de neige, ceux-ci encore bien plus inclinés par le vent; et ils indiquent seulement les précipitations que recevrait la projecítion verticale du relief, c'est-á-dire, un bassin irréel, Dans ces conditions. le déficit d'écoulement peut étre trés réduit, ou mérne se transformer en gain apparent. C'est peut étre le cas pour le minuscule bassin du Lac de Caillouais, dens les Pyrénées, sur le versant pluvieux Occi­dental d'un contrefort [domaine de la Neste affluent de la Garonne]. Sur les versants á contre-vent se produit [avec moins d'intensité semble-t'il], le phénoméne contraire. Voilá pourquoi le bassin du Lac d'Orédon, presque en face de celui de Caillouas, ne débiterait pas 1260 mm de pluie, contre 2700 pour l'autre lac. De mérne, on peut se demander si le Nord­dalselv en Norvégé qui débite de pluie 5 m 93, ce qui tend á procurer une chute supérieure á 6 im 20 en recevrait autant en réalité dans des récepteurs horizontaux. Dans ces cas, le déficit n'est pas réePement modifié, mais son calcul est faussé. D'ailleurs, aussitot qu'un bassin est assez grand pour com­porter des versants qui s'opposent. les phéno­ménes de sens contraire en ce genre doivent plus ou moins s'annuler. Ils peuvent cependant sans doute infliger des trouleles de quelques centiémes, au calcul du déficit, si l'ensemble du bassin comporte une inclinaison suffisante dans un sens ou dans l'autré par rapport au vent pluvieux: nous supposons que des snrfa­oes réceptrdces de plusieurs oentaines de Km ! peuvent ressentir cette perturbation dans une petité mesure. F a c t e u r s h u ma i n s. Enfin, l'homme peut accroitre le déficit ou le reduire. En créant des réservoirs, en dessé­chant des marais. en accélérant le drainage pai la création de fossós ou pa:r divers amié na ere­in onts agricoles, en introduisamt ou en suppri­mant telles ou telles espéces de végétation, il ágit certainement sur la perte, en des sens divers. En particulier, l'établissement, puis l'ex­tension des riziéres dóit activer l'évaporation sóit en livrant á la eéréale une riche nourriture bydrique sóit en créant pour baigner longuement cette plante, de grandes surfaces liquides équi­valant á des marais ou presque á des étangs [300.000 Kim 2 en Extrémé Orient, de la Cochin­ohine au Japon], Conclusion sur le deficit d'é couleraent. D'aprés tout ce qui précéde, on peut for­muler les remarques générales suivantes: .229

Next

/
Thumbnails
Contents