Folia archeologica 17.

Zoltán Kádár: Le petit bronze d'Hercule de Szalacska

114 Z. KÁDÁR gie ne se retrouve non plus parmi les représentations d'Hercule romain des pièces datant de la fin du règne de Commode. 1 2 Après le règne de Commode, le second essor du culte officiel d'Hercule eut lieu aux temps de Septime-Sévère, comme l'empereur né à Leptis Magna en Afrique septentrionale, associa au culte et hommages officiels, les dieux protec­teurs d'origine punique de sa ville natale, Melkart et Shadrape sous forme ro­maine, comme Hercule et Liber Pater (Bacchus), revêtant ces derniers des épithè­tes ,,di auspices" et ,,di patrii". 1 3 La dédication ci-dessus mentionnée apparut en 194 aux pièces de monnaie; sous la légende de DIS AUSPIC (ibus) les figures d'Hercule et de Pater Liber esquissant un pas à droite sont visibles: 1 4 la représentation du mouvement d'Hercule est entièrement celle de la statuette de Szalacska. En 204, Septime­Sévère fêta les ludi saeculares : les dieux protecteurs des fêtes somptueuses rat­tachées à l'anniversaire de la fondation de Rome, étaient les dieux romains déjà mentionnés, tandis qu'Hercule devint dieu protecteur de Caracalla et Liber de Géta. 1 5 Au Forum Boarium, centre du culte d'Hercule, de la ville de Rome, l'empereur ht construire un temple comme écrit Dio Cassius (LXXVI, 16, 3) et ht ériger aussi un arc de triomphe sur les mêmes lieux au culte des mêmes dieux. A la façade de cette dernière construction, la figure d'Hercule, vue de face, se retrouve faisant un pas à droite 1 6 et, naturellement, aux reliefs, Liber figure également, parallèlement à la figure d'Hercule. Aux pièces de monnaie frappées aux effigies de Septime-Sévère et du jeune Caracalla, en commémoration des jeux de fêtes, ce sont essentiellement les re­présentations plus anciennes d'Hercule-Melkart et de Liber-Shadrapa que l'on retrouve, avec la différence de composition que dans ces représentations les deux dieux font chacun un pas vers l'autre. (En tenant compte des allusions aux enfants de l'empereur, la composition tenait à souligner l'idée de la „concordia deorum — concordia caesarum"). Les analogies ci-dessus mentionnées nous amènent à établir l'existence d'une proche parenté entre la statuette en bronze de Szalacska et des représentations d'Hercule-Melkart de l'époque de Septime-Sévère. Cette parenté est encore ren­due plus acceptable par des considérations iconographiques, notamment, qu'au lieu de la parure à peau de lion, la statuette d'Hercule sous l'étude porte à la tête une couronne en fleurs, terminant en longs rubans (fig. 37). Il est donc évi­I 1 2 Hercule Romain à la monnaie de Commode Conf. RIC III. 16 T. 335. ; Cf. encore Fitz J., op. cit. 12. 1 3 P. e. : Hasebroek, J ., Untersuchungen zur Geschichte des Septimius Severus. (Heidelberg 1921) 149, sqq. ; Alföldi, A., Insignien und Tracht der römischen Kaiser. RM 50 (1935) 153. ; Calderini, A., I Severi. (Bologna 1949) 391. ; Brühl, A., Liber Pater. (Paris 1953) 191 et sqq. ; Picard, Ch. G., Les religions de l'Afrique Antique. (Paris 1954) 2, 92. 1 4 Mattingly, H., Coins of the Roman Empire in the British Museum. V. (London 1950) 29, no. 58: 6. t. 18, 30, no. 63: 7 t. 3., 125. no. 499: 21. t. 7. 126. no. 501: 21. t. 10., no. 502.n0. 503: 21. t. il, 27. no 504: 21. t. 4. no. 505: 22. t. 1. 506, 128. no. 507. (dans les suites: BMC); Conf. Fitz J., op. cit. 13. et Fitz J., Sanctuaires d' Hercule en Pannonié. Hommages à Albert Grenier. Collection Latomus 58. (Bruxelles 1962) 630. 1 5 ВМС V. XL., 207, no. 275A: 33. t. 18, 215. no. 314: 35. t. 2. no. 316, no. 317, 341 +, §, 342, no. 840., 50. t. 12. 344. no. 846: 51. t.'2. etc., DU PATRII: ВМС V. 248, 467^, 319 no. 300, 48. t. 3. etc. ; Fitz J., NK 14. ; Fitz J., Homm. Gren. 630. 1 6 Pallottino, M., LArco degli Argentari. (Roma 1946)

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