Folia archeologica 10.

M. Párducz: Une trouvaille de l'époque scythe d'Aszód

64 M. Párdttcz à incinération. Ce fait n'est pas surprenant, étant donné qu'une des caracté­ristiques principales du groupe de Vekerzug est que dans ses cimetières, à côté des tombes à squelettes (recroquevillés ou étendus), l'incinération joue elle aussi un rôle important, même, fort souvent, dans les tombes renfermant des objets caractéristiques scythes (par exemple, la tombe de Tápiószentmárton renfermant le cerf d'or). A Vekerzug, dans une tombe à char, l'incinération des pièces de bois du char parait évidente. 1 2 On a pu constater sans conteste aussi dans la trouvaille de Gyöngyös, assez près d'Aszód, la présence de la coutume de l'incinération. 1 3 Notre trouvaille rentre donc aussi de ce point de vue dans la sphère de Vekerzug. On peut par ailleurs, démontrer encore d'autres rapports avec la trou­vaille de Gyöngyös. Les analogies du grelot ou sonnaille visible sur la Pl. IX. 1, se retrouvent dans la trouvaille de Gyöngyös également. 1 4 Leur formes sont parfaitement identiques aux pièces subsistantes d'Aszód. 1 5 On voit parmi les objets de la trouvaille de Gyöngyös quelques-uns qui sont ornés de triangles ajourés, tels, par exemple, les grelots décorés de figures animales. 1 6 C'est un objet à décor ajouré qui s'est allié, on l'a vu, à l'une des phalères de la trouvaille d'Aszód. Malheureusement, on ne saurait aujourd'hui déterminer le forme de l'objet. A propos de cet objet d'autres considérations encore peuvent se pré­senter. Mme Amélie Mozsolits a récemment étudié la question des bronzes ajou­rés, antérieurs à Hallstatt-D. 1 7 Selon ses constatations, les bronzes ajourés sont probablement les témoins d'une influence orientale. Cette couche, aurait constitué, au temps présumé de la trouvaille d'Aszód, une partie de la popu­lation autochtone, par conséquent cette pièce à décor ajouré de la trouvaille peut signifier la présence en Hongrie de la population autochtone. Le fragment à figure animale visible sur la Pl. X. 2 a —c, appartient sans aucun doute à l'ensemble de trouvailles d'Aszód, ce que prouve, en dehors de sa déformation due à la brûlure, la représentation à figure animale. Nous estimons probable que le fragment faisait partie d'un objet ressemblant à un grelot, destiné à décorer les perches d'une tente ou d'un char, et constituant la partie supérieure, en forme de figure animale, de la perche, comme on le voit aussi dans la trouvaille de Gyöngyös. 1 8 L'objet d'Aszód est une pièce unique dans le bassin des Carpathes. Nous le considérons, comme étant avec le plus de vraisemblance, la représentation d'une biche. La littérature archéologique ne nous rend compte nulle part de pièces analogues à trois figures animales. On connait une seule représentation à trois têtes de cerfs (ou de cheval) sur le décor frontal (?) de bronze, de Prusi. 1 9 Ces têtes sont de dimensions identiques, aussi ne sont-elles que des protomés. Quant à l'animal aux longues oreilles, 1 2 Vekerzug I. p. 145. 1 3 Vekerzug I. p. 149—150. 1 1 Márton L., Arch. Ért. 28(1908) p. 41, Pl. I. 1—3, 5 1 5 Ses contre-parties de la Russie Méridionale v. par. ex. de Galuscsino, Coll. Khanenko II. Pl. XII. 1 9 Márton L., Arch. Ért. 28(1908) p. 41, Pl. I. 10—13., p. 52, Pl. V. 1—2., p. 41, Pl. 1. 4. 1 7 Paraître dans le Tome 8(1957) de Acta Arch. Hung. 1 3 Márton L., Arch. Ért. 28(1908) p. 41, Pl. I. 10—13., p. 52, Pl. V. 1—2.; Pour la diffusion de ce type d'objet dans le bassin des Carpathes v. Acta Arch. Hung. 4(1954) sur la carte se trouvant p. 55. 1 9 Coll. Khanenko II. Pl. XVI. 316, d'en haut, au milieu de la seconde ligne.

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