Folia archeologica 10.

P. Patay: La pointe de lance de Szelevény

30 P. Patay lithique. Il les a étudiées, en même temps que les outils de pierre semblables, en rapport avec le groupe de la Pologne occidentale de la céramique cordée. 4 En mettant en parallèle ces objets avec les trouvailles de Hongrie, c'est l'âge du Cuivre qui leur correspond, et le matériel de Zlota qui se prête le mieux à ce parallelisme, ces objets ayant des rapports incontestable avec la civili­sation de Bodrogkeresztúr, 5 et appartenant, selon Kostrzewski, également a la sphère de la civilisation de la céramique cordée. 6 Étant donné que, égale­ment selon lui, la céramique cordée est suivie dans plusieurs territoires de la Pologne, par la civilisation d'Aunjetitz, cette première a du être vivante encore au début de l'âge du Bronze de Hongrie. 7 Nous rencontrons la technique de la pointe de lance de Szelevény-Ot­halom, donc la retouche de la surface des outils de pierre éclatés, si non pas souvent, mais de temps a autre du moins dans les trouvailles du Néolithique, ainsi que dans celles de l'âge du Cuivre et du Bronze de la Hongrie. M. J. Banner, en rapport avec la tombe a incinération de Besenyőd — qu'il a d'ap­rès la céramique, très justement datée du premier âge du Bronze — plus exacte­ment en rapport avec le couteau de silex qu'elle renfermait, a énuméré plu­sieur exemples de la présence en Hongrie des outils de pierre éxécutés avec une technique analogue. 8 Le couteau de la tombe a incineration présente lui aussi cette même technique, 9 aussi l'outil même est-il unique parmi les trou­vailles préhistoriques de Hongrie et nous semble une pièce importée. On retrouve des pièces analogues en Pologne également, dans la région du cours supérieur du Bug, objets que' l'on peut estimer du même âge que les pointes de lance en question, bien que leur diffusion ne concorde pas exactement avec celle de ces dernières. 1 0 Parmi les spécimens énumérés par M. J. Banner, la retouche envahissant la surface, apparaît dans nos territoires le plus souvent sur les pointes de flèches dit de »type nordique«. En général, nous désignons par ce nom les outils de pierre de forme triangulaire, longs de 2 à 3 cm et ayant en général une base large de 1,5 à 2 cm. Leur base est soit droite, soit doucement con­cave, tandis que les deux cotés sont doucement galbés. Ils ont été exécutés dans nos contrées pour la plupart d'obsidienne et fort rarement de silex. Ces pointes de flèches nous sont connues à l'intérieur du bassin des Carpathes par nos trouvailles de l'âge du Cuivre. Selon M. J. Banner, elles apparaissent tant dans la civilisation de Bodrogkeresztúr, que dans celle de Baden (Pécel). 1 1 Pour pouvoir dater la pointe de lance de Szelevény-Othalom, il nous faut donc partir des données de ci-dessus. La tombe a incinération de Besenyőd nous permettrait de penser éventuellement à la première période de l'âge du I Kostrzewski /., Pradzieje Polski. (Poznan 1949). 5 Podkotvinska , Z., Pierwsza charaktervstyka stanowiska eneolitycznego na polu Grodzisko I we wsi Zlota, pow. Sandomierz. Wiadomosci Arheologiczne 19 (1935) p. 46—47. e Kostr^ewski, J., Pradzieje. . . p. 55—57. 7 Kostrzewski, J., Wielkopolska w pradziecjach. (Warszawa—Wroclaw 1955.) p. 50, 65. (carte 3, 4). * Banner ]., Dolg. 18 (1942) p. 105—107. 109. 9 Kiss L., Dolg. 17 (1941) p. 160—161. Pl. XLII. 1. 1 0 Ko^Iowski, K., Mlodsza epoka kamienna w Polsce (I.wow 1924) p. 86—-89, fig. 4. I I Banner J., Die Péceler Kultur. (Bp. 1956) АН XXXV. p. 171.

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