Folia archeologica 10.

Fejős Imre: Fényképészetünk első virágkora (1855–1885)

La première grande période de la photographie hongroise 221 LA PREMIÈRE GRANDE PÉRIODE DE LA PHOTOGRAPHIE HONGROISE (1855—1885) A la suite de l'introduction du procédé de la copie dans la photographie, au milieu du siècle dernier les amateurs se séparent nettement des profession­nels. Quelques-uns d'entre les premiers amateurs peuvent compter sur un intérêt international. Paul Rosti, par exemple, ayant acquis à Paris, en 1857— 1858, les connaissances techniques du métier, rapporte de son voyage dans les Amériques Centrale et du Sud d'excellentes photographies, ainsi que le fait Maurice Déchy de son expédition à l'Himalaya. D'autres se proposaient pour but de reproduire les paysages et types de la Hongrie. Ses études photo­graphiques auraient valu à Michel Munkácsy, s'il n'avait été un des peintres les plus illustres de son époque, le renom d'artiste illustre de la photographie. Sur l'initiative du concours de l'Académie des Sciences, les amateurs ont mis sur pieds la littérature photographique hongroise. Victor Tóth fit des ex­périences fructueuses avec un révélateur de pyrokatechine et un fixateur plombifère. Les amateurs s'acquirent dans les années de 80 une renommée à l'étranger aussi. Ils rapportèrent des prix, même Nicolas Konkoly Thege, l'astronome réputé, fut nommé viceprésident du jury de l'exposition de 1892 à Trieste. Parmi les photographes de profession on recontre au cours de 60 des peintres dans un nombre surprenant. Les conditions économiques ébran­lées par suite de l'oppression autrichienne ont obligé quelques peintres à choisir un nouveau métier, tandis que d'autres ont retrouvé dans la photgraphie leur vraie vocation. L'un d'eux, Antoine Simonvi a débuté à Budapest comme lauréat de la médaille d'or gagnée en 1854 à l'exposition mondiale de Paris. L'un de nos critiques d'art l'a surnommé le »Disdéri hongrois« pour ses portraits remarquablement personnifiants. Un autre atelier célèbre de Budapest était, dans les années de 60, celui de Borsos et Doctor. Le nom de Joseph Borsos, peintre »biedermeyer« très doué, était connu aussi bien en Hongrie qu'à Vienne. Doctor fut à Budapest un portraitiste recherché. Une longue série de portaits élégants et charmants sortît de leur atelier ouvert à Budapest en 1862. Leur successeur, Charles Koller, fit une première sensation avec ses photographies de costumes populaires à l'exposition mondiale de Vienne de 1873. C'est son atelier qui dans les années de 1880 comptait pour le meilleur. A côté de celui-ci, le plus célèbre était l'atelier de Strelisky, fondé en 1842 allant de père au fils. La composition intitulée »Csárdás« a remporté à Paris, à la fin du siècle, le Grand Prix. Dans les villes de province il y avait également plus d'un atelier décoré de prix internationaux. En 1880, 257 maîtres photo­graphes ont travaillé en Hongrie, avec 214 aides. Une place particulière revient à François Veress de Kolozsvár. Ce photographe illustre et directeur d'une revue photographique excellente, s'est acquis par ses expériences faites dans le domaine de la photographie en couleurs, une renommée mondiale à l'époque. Veress a travaillé avec la méthode directe: son émulsion et ses copies con­tactes parfaitement fixées furent présentées en 1889 par Londe à l'exposition mondiale de Paris, où elles furent fort appréciées. Il fut également reconnu

Next

/
Thumbnails
Contents