Folia archeologica 1-2.

Roska Márton: A barátkai (Bihar m.) moustiéri ipar

ROSKA: L'INDUSTRIE MOUSTÉRIENNE DE BARÁTKA 5 logue préhistorique, ni pour le paléontologue. La couche récente, formée à sa base, est très mince et absolument stérile. Un peu à gauche de cette grotte, il y a une petite niche (V. son plan fig. 1.). J'ai trouvé, à l'occasion d'une fouille de sondage, entreprise en automne 1931 pour l'Institut Archéologique de l'Université Roumaine de Kolozsvár, les couches suivantes: en haut était située une couche alluviale de 90 cm d'épaisseur, dans laquelle j'ai trouvé quelques restes de la faune récente (des os de chèvre, de mouton, de lièvre et d'oiseau), un éclat d'obsidienne, des environs de Tokaj (Hongrie) et quelques tessons de la période aenéolithique transylvanienne. La couche sous-jacente d'argile rouge brune, est d'origine diluviale. J'ai fait fouiller, jusqu'à présent, jusqu'à 160 cm de profondeur. J'ai trouvé, vers le centre de la niche, à cette profondeur, des restes de charbon d'un foyer assez grand (140 cm de diamètre; son bord est marqué sur fig. 1 par des points). J'ai rassemblé, du foyer et de ses alentours, des mottes en calcaire cristallin, des éclats de celles-ci, comme déchets de fabrication, enfin quelques objets façonnés, éclatés ceux aussi de calcaire cristallin (fig. 2). Ces objets pointus, éclatés en calcaire cristallin, d'apparance modeste, trouvés, faute de meilleure matière brute, dans les contrées à pierre calcaire, partout en grande abondance, sont bien connus en Transylvanie, de la grotte Bordu Mare à Ponorohába (corn. Hunyad),

1 de la grotte de Csoklovina (com. Hunyad),

2 des niches de la chaîne de montagnes en calcaire de Fegyer, nommée Coastea Vacii (com. Hunyad) et de la galerie de la chaîne de montagnes en calcaire, nommée Piatra Muntenilor, située visà-vis de la précédente,

3 enfin de la grotte nommée Hoanca coului de Menyháza, dans le comitat Arad.

4 Debrecen. 1 Publicatiile Muzeului Judefului Hunedoara. XXIII. Déva. 1924. p. 11. — Dacia, Bucureçti II. p. 407 et fig. 22—24. III—IV. p. 13 et fig. 9—14. — Anuarul Institutului Geologic al Tárii Románesti. Bucureçti, XIV. p. 117, 91 et fig. 23—24. — Kadic, O. DER MENSCH ZUR EISZEIT IN UNGARN, p. 15, 120, 130, 131, 145. — Roska Márton, AZ ŐSRÉGÉSZET KÉZIKÖNYVE, I. A RÉGIBB KŐKOR. (Manuel de l'Archéologie préhistorique I. L'Age paléolithique.) fig. 210—214. — Bul. de la Soc. Préhist. Franc. 1934. p. 378—383. 2 Bul. Soc, des Sciences, Cluj. II. p. 212 et fig. 14. Je n'ai pas trouvé, en cette occasion, le deuxième type caractéristique moustérien: le grattoir demi-circulaire. Mais ce fait ne nous autorise pas encore à classer les résultats de cette fouille de courte haleine, comme appartenant à l'étage inférieur de la période moustérienne. Sur l'autre pente, la pente méridionale du Dealul Mitoc, déjà à la limite de Kőröslóró, est située la grotte Pesterea Boiului (et non Boului, comme elle figure dans le Bul. Soc. des Se. (Cluj), tome II. p. 212), où j'ai trouvé, en 1930 avec un grattoir, type La Quina, des pointes de lances éclatées de calcaire cristallin et d'hydroquarzite. En considération de ce que la niche en question et la grotte de Kőröslóró sont très proches, nous pouvons supposer qu'elles pouvaient être habitées, dans la même époque, ou plus justement qu'elles pouvaient abriter les chasseurs moustériens errant aux environs, et qu'ainsi les objets trouvés dans la niche de Coastea Luchi, appartiennent, eux aussi, à l'étage moustérien supérieur. Bien entendu que les fouilles futures pourront amener au jour un matériel, qui rendra possible une détermination plus précise. Les trouvailles de la grotte Igric, sur le Kőrösbarlang,

5 de Pesterea Boiului de Kőröslóró,

0 de la niche en question de Barátka, puis des stations, ou ateliers en plain air (comme ceux de Magyarsárd, Andrásházapuszta,

7 Kardosfalva,

8 Kolozsvár - Törökvágás 9) prouvent qu'il faut compter avec tout un enchaînement de grottes et de stations en plein air du Moustérien, aux bords des rivières Sebes Kőrös et Nádas. Ce fait prouve à son tour, que les chasseurs moustériens ont du habiter, ou au moins sonvent fréquenter, la vallée de ces deux rivières. Márton de Roska - Publ. Muz. Jud. Hunedoara, XXIII. p. 13. — Dacia, II. p. 405., III—IV. p. 8 et fig. 1—8. — Anuarul Inst. Geol. XIV. pp. 90, 116 et fig. 18—20. — Roska, OP. CIT. fig. 194, 195, 205. — Kadic, OP. CIT. pp. 15, 120, 123—125, 145. — Bul. de la Soc. Préhist. Franc. 1934. p. 373. — H. Kühn, KUNST U. KULTUR D. VORZEIT EUROPAS, I. Das Palaeolithicum. p. 220. 3 Bul. Soc. des Sciences, Cluj. II. pp. 190, 216 et fig. 2, 6—8, 16. — Dacia, I. p. 299 et fig. 1—9. II. p. 406. — Anuarul Inst. Geol. XIV. p. 117. — Roska, OP. CIT. fig. 206—209. — Kadic, OP. CIT. pp. 15, 121,