Budapest, 1946. (2. évfolyam)

5. szám - BENEDEK ANDRÁS: Színházi esték

furent construits sous terre et 0.5 km en plein air. Les murs du tunnel sont de béton, d'une épaisseur d'1.0 metre, tandis que la plafond du tunnel consiste de plaques de béton placées entre des poutrelles de fer laminé ; on avait calculé pour la charge du plafond un poids de 16.000 kgs, aux carrefours plus fréquentés un poids de 24.000 kgs. Pour empécher la pénétration des eaux sou­terraines, on employa une conche d'as­phalte isolante et 1'on en couvrit égale­ment le plafond entier du tunnel. Des frais généraux de construction, arrétés ä la somme de 3,600.000 florins, une somme de 210.000 florins fut affectée aux voitures. Les travaux de terrasse­ment et de béton furent confiés aux Oeuvres de Resica, les rails furent fournis par les forges de Diósgyőr. Les voitures sortaient des ateliers de la fabrique Schlick, tandis que les revéte­ments en faience des arrets et des cages d'escalier de mérne que les escaliers con­struits de pyrogranit furent l'oeuvre de la fabrique Zsolnay. L'acte de concession du Métropolitain dévait en assurer pour quatre-vingt-dix ans la propriété exclusive ä la Société qui l'exploitait ; cependant, lorsque la Ville de Budapest racheta les Tramways Publics et Municipaux, le Métropolitain également devint la propriété de la capitale. Construit sous la rue Rákóczi on bien sous les grands boulevards, le Métro­politain de Budapest se serait sürement élargi avec le temps et pourrait faire aujourd'hui, avec ses lignes ultérieures, la base d'un réseau ferroviaire moderne. Tel quel, notre Métropolitain ne pourra s'adapter que difficilement au plan de ce réseau ä créer. Pourtant le moment est arrivé ou il faut prendre une décision au sujet des communications de la ville de Budapest : on ne peut plus ajourner la construction du chemin de fer rapide. Puisqu'il s'agit de tres lourds sacrifices, nous devrons choisir les lignes de ce réseau avec la plus grande circonspection. János Szemere LE JUBILÉ DU THÉÁTRE DE LA GAITÉ Lorsque, il у a cinquante ans, les amateurs de théátre de notre ville se rendirent Boulevard Léopold, ä l'inaugu­ration d'un nouveau théátre, ce boule­vard n'avait rien d'urbain et semblait étre, en réalité, le paradis des marchands de ferrailles. Parmi les débris et les ruines, il у avait lä un immense moulin, celui de Haggenmacher et un jardin d'attractions plein de bruit d'accordéon et de relents de biere. Ce fut sur le terrain de ce jardin, nőmmé pompeusement le »Nouveau Monde« qu' on construisit le Théátre de la Gaité. La piece d'ouverture, éerite par Jókai, fut un four complet et noir. Trois jours apres on joua Bisson avec un succes frénétique et ä partir de ce temps ce théátre fut une véritable couveuse pour toute une littérature dramatique nou­velle. La comédie frangaise qui avait l'air de dominer définitivement cette scene finit par perfectionner ä merveille la technique de jeu d'un ensemble inéga­lable qui dévait se mettre bientót au service de nos jeunes auteurs dramatiques. C'est ainsi que le Théátre de la Gaité osa risquer un cycle entier de cent soirées hongroises. C'est sur cette scene devenue fameuse que prirent leur tout premier essor ou leur plein développe­ment artistique Ferenc Molnár, Dezső Szomory, Jenő Heltai, Menyhért Len­gyel, Sándor Bródy, Ferenc Herczeg, Lajos Biró, Sándor Hajó et tant d'autres pour former cet ensemble illustre des auteurs dramatiques hongrois modernes. László Márkus RENAISSANCE DE LA RADIO 20 janvier 1945. Gyula Ortutay m'annonce la nouvelle que le Comité National lui avait confié la reconstruction de la Radio et de l'Agence Télégraphique Hongroise. Demain il m'attend au Studio. 21 janvier. Dans le feu des tirs de canon allemands, nous allons vers la rue Sándor. Pas une fenétre intacte ä l'édifice. Au milieu de la cour, un immense entonnoir entouré de morts hätivement enterrés. Dans un coin, des cadavres de chevaux et partout des armes, des grenades empilées. Nous nous embrassons avec Ortutay : je le regarde plein de déeouragement, il me sourit plein de confiance. »Comme tu vois, mon vieux, ce n'est pas le boulot qui va nous manquer!« 23 janvier. Nous sommes déja plus de cent au travail. Péter Pál Kelen, avec l'aide des techniciens, essaie de réparer l'amplificateur. Ortutay donne des ordres en vue d'organiser les premiers pro­grammes. 28 janvier. Pour le moment, point de jours fériés. Le dimanche mérne nous continuons le travail. Déja on en voit les premiers résultats. Les ruines com­mencent ä disparaitre. Nous avons regu meme des vitres pour au moins trois ou quatre chambres. Nous avons faim, nous avons froid, mais nous nous sentons délivrés et heureux. 9 février. Beaucoup d'acteurs et d'écivains se présentent et sont visible­ment décus lorsque nous leur annon­<jons qu'ils ne peuvent pas, pour le moment, paraitre devant le micro. 13 février. Budapest délivré! L'Armée Rouge victorieuse a anéanti les derniers nids de résistance. Nous travaillons aux premiers programmes et ä l'organisation des sections. László Lajtha dirigera la section musicale, Ervin Pamlényi celle des lettres, Miklós Cserés la section dra­matique, tous les trois pleins d'idées et de projets. 21 février. Jour de nos premiers appointements. Nous n'avons presque pas osé les accepter. Ce premier argent, depuis la délivrance, chacun veut l'offrir a la reconstruction de la Radio, en travaillant gratuitement, comme jadis les artistes du premier Théátre National, Chacun est heureux de contribuer ainsi au redressement de la Radio Hongroise démocratique. 10 avril. On s'est mis ä construire le poste émetteur du Lakihegy. Déjá on travaille au Studio II et au Studio III en mérne temps. C'est le VI qui est le plus endommagé, précisément le plus spacieux, mais déjá on est en train de relever son mur entierement démoli. 12 avril. Faute d'électricité et de postes récepteurs, nous faisons construire des hauts-parleurs sur plusieurs points de la ville pour faire entendre nos émissions aux habitants de la capitale. Mais nous ne trouvons que quatre ou cinq hauts-parleurs pour les endroits les plus fréquentés. t 20 avril. Emissions d'essai. Les hauts parleurs sont un peu rauques, mais qu'importe! En quelques jours nous pour­rons travailler sérieusement. 1 mai. Un premier mai enfin libre! Faiblement, certes, mais nous prenons le parole. Déjá en été 1944, Ortutay s'était mis d'accord avec Bajcsy-Zsi­linszky que si la libre Radio hongroise allait de nouveau fonctionner, la pre­miere phrase devant le micro devait étre conque ä peu pres ainsi : »La Radio hongroise est redevenue hongroise«. Ce pauvre Bajcsy-Zsilinszky est mort trop tót pour assister ä notre féte, mais c'est sa phrase ä lui qui s'envole la premiere dans l'air : »La Radio hon­groise est redevenue hongroise.« Ödön Szilágyi Á PRÍMA BOROTVAECSET minden jobb illatszertárban kapható SIPOS JÓZSEF ecsetg у ár BUDAPEST, VIII., VÍG-UTCA 9 A »BUDAPEST« I. évfolyam 1. számának sértetlen, jó állapotban lévő példányait a kiadóhivatal megvételre keresi. (Központi városháza, II. em. 244. sz.) 206

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