Guide de sources de l’héritage architectural de Budapest (Budapest, 1976)

des mosquées bâties /ou transfigurées des églises chrétiennes/ pour l'habitation musulmane turque, ainsi que des bains turcs utilisant les sources thermales de Buda, avec leurs coupoles ornées de croissant. De ces bains turcs, il y a plusieurs qui subsistent à présent encore. Pour reconquérir des Turcs les villes prises, l'état de siège a pris fin à Pest en 1684, et à Buda, secondé par toute la, chrétienté, après des combats acharnés de deux et demi mois, à l'automne de l'an 1686. Les dégâts commis en furent incommensurables. Après la réoccupation, les travaux de rétablissement furent mis en cours, parallèlement avec la colonisation par des nouveaux habitants. Pour la reconstruction des maisons on a utilisé les décombres et les murs de fondation; les anciennes lignes des rues et les bornes des parcelles furent en général conservées. Après la reconquête, les constructions publiques ont servi d'abord les desseins de l'Église et de l'armée. Les ordres religieux rétournés ont reçu leurs anciennes églises resp. les mosquées turques desquelles ils ont élevé en style baroque des églises et des maisons conventuelles. Vers 1710, c'est le tour de construction de l'Hôtel de ville à Buda et en même temps, à Pest aussi. Après avoir jeté bas plusieurs maisons du Moyen Age, une nouvelle grande place fut formée vis-à-vis de l'Église de Notre-Dame /nommée couramment Église Mátyás/ et l'Hôtel de ville de Buda y fut construit. Celui de Pest fut édifié dans l'ancien centre de ville: près de l'Lglise de la Cité. A cette époque, les parties détruites du Palais royal furent vouées au pic des démolisseurs, et la construction d'un nouveau Palais de dimensions plus modestes, ainsi qu'à Pest, dans la Cité, celle de la caserne des Invalides /l'Hôtel de Ville d'à présent de Budapest/ furent mises sur le chantier. Les deux villes-soeurs, une fois libérées, ont déclenché la lutte pour la récupération des anciens privilèges: le rang de la ville libre royale, resp. de celui de la capitale. La lutte obstinée mena en 1703 à bonne fin: au rétablissement des prérogatives. La lettre de franchise délivrée pour Buda 1' appelle "métropole", pourtant, ce nom resta encore longtemps un titre