Dokumentumok gróf Batthyány Kázmér közéleti tevékenységéről - Tanulmányok és források Baranya megye történetéből 14. (Pécs, 2006)

Dokumentumok 1-165

ceux qui veulent vivre tranquilles et soumis sous un régime equitable. On aura beau dire: c'est la majorité, la masse, offrez-le lui et vous vous enconvaincrez, qu'on appelle ce regime, comme on voudra [...] Je ne pourrais donc pour ma partjamais m' entendre à des operations, fondées sur une base d'une théorie particulière de gouvernement pour toutes les nations. Qu'on lasse là cette question, que la cause commune gagnée, chaucune s'arrange à sa façon. Elles qui auront moins bien deviné ne manqueront point de suivre 1' exemple de cellesqui se seront mieux constiruées. L'essentiel est d'enlever au pouvoir, quel qu'il soit, les moyens d'en abuser, qu'il ne soit pas non plus sujet aux caprice des factions, et que les gouvernés exercent directement ou indirectement le plus grand degré d'influence possible sur le maniement des affaires qui les concernent. Que la répresentatoin enfin ne soit pas une farce, comme elle l'est presque partout maintenant. Voilà le résumé de ce que moi je considère liberté politique. Le résumé du contraire est selon moi l'absorption de toute la nation, non dans l'Etat, comme on 1' appelle, mais dans le peu d'hommes qui gouvernement et mènent par le nez les milliards de dupes et d'eselaves qui composent les états. Quand une fois nous aurons, chacun de nous, un mot à dire sur ce qui nous regarde comme nations, que l'Italien, s'il lui semble bon, suive les maximes mazziniennes, que l'Allemagne se fonde une utopie sur un poil de la barbe de Charlemagne, et les Slaves un ré­gime tout patriarcal, je n'y ai rien à dire, mais je crois que ce ne sera encore qu'une transition. Pour ma partie, je voudrais, qu'on la laisse libre de maintenir ce il y avait de bon dans ses anciennes institutions, et tout en les épurant, qu'elle se garde bien de retomber dans la faute qu'elle a déjà une fois commise de prendre pour argent comptant les principes et les phrases courantes et de suivre 1' Occident en s'affublant de theories qui lui vont comme un bonnet de nuit à un chat ! [...] Enfin nous avons vu quelle vitalité il y a dans les états constitués, même décrépites et vermoulus. D'où cela vient, je ne le sais pas, mais 1' evidence en est aussi ancrée que celle du contraire, dans les états révolutionnaires. Ces derniers périssent presque toujours par les dissensions, les mauvaises passions, les trahisons: le déchaînement et le deconsu régne dans leurs actes, et les espérances étant montées au plus haut degré, les mécontantements en sont d'autant plus subites et plus acérés. C'est pourquoi je n'ai pas foi non plus dans la sure réussite au but, des républicains, même s'ils en avaient une. Ils manquent de tout ce qui constitue la force; unité, cooperation, discipline, autorité, respect, argent, pratique des armes, et les mille moyens, qui seuls conduisent au but. Dans un combat à mort ils succomberont, à mois que les Armées ne désertent à l'ennemi. Mais les Armées ne sont et ne peuvent être républicaines. Vous l'avez vu en Italie, nous l'avons vu en Hongrie ! [...] Je ne voudrais donc pas rompre avec les cabinets tant qu'il est possible. Je voudrais essayer tout, pour les amener à une politique raisonnable, soutenue en grande partie, dans les circonstances présentes de l'Europe, par les questions d'équilibre européen; je voudrais les régénérer, et je n'hésiterais pas, moi pour mon compte, si je pouvais obtenir leur concours sincere et efficace à desavouer complètement les révolutionnaires démagogue et républicains !... Vous me repondrez que j'en serais pour mes peines. Eh bien ! [...] restent alors les gros moyens ! Tant pis pour eux, mais hélas ! tant pis aussi pour l'Europe. Excusez cette lonque tirade. Si je ne vous savais dans votre douce retraite, parmi les

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