Imre Jakabffy (szerk.): Ars Decorativa 6. (Budapest, 1979)

VADÁSZI, Erzsébet: La stalle de Gölnicbánya

La stalle fut présentée en 1974 à l'Exposition gothique. 9 Elle est en bois de tilleul, faite à la technique relief en creux. Les sculptures ajourées sont également en bois tendre, tilleul ou sapin, et portent les traces d'une ancienne peinture. Les cadres incrustés sont emboités dans du bois de sapin, et les incrustations sont érable, orme et poirier. Son appui manque, le siège est une reconstruction, les dossiers sont actuellement tout unis, sans décor, l'encadrement est orné d'incrustations géo­métriques. Les jouées comportent un pan­neau en sapin au-dessus duquel fait sailli un ornement ajouré de feuillage; sur l'une, deux tiges à épines et rinceaux, partant d'en bas, entourent les oeillets et les bel­les-dames; sur l'autre des sarments touffus entourent des grappes de raisin. Le dais a une triple articulation, sculpté en plat, avec des rinceaux qui cachent des oiseaux: hibou, aigle et perroquet. Le dais est to­talement absent, on ne peut le reconsti­tuer qu'en connaissance des stalles de la Haute Hongrie. La série des stalles en gothique tardif, en Haute Hongrie, commence par une stalle à six sièges, ayant la forme de L, à l'église, jadis de Saint Paul l'Ermite, à Késmárk (Kezmarok) 10 (Fig. 3.). A l'ori­gine, elle se trouvait dans la Grande Église. L'inscription sur le dais, en minu­scule, dit que son auteur était le maître Simon que les nouvelles recherches iden­tifient à Simon Lauz. 11 L'agenouilloir actuel est plus récent, les sièges sont en demicercle et ils sont séparés par des ac­coudoirs gothiques. Le dossier est découpé en six champs. Sur chacun d'eux au-dessus de faux-remplages ogivaux, des ornements en chapelets entrelacés alternent dans des cercles ou dans des champs ogivaux. La corniche est découpée horizontalement en trois parties. Au milieu se trouve l'in­scription: „HOC OPUS FECIT MAYSTER SIMO ANNO DOMINI MILLESIMO QUADRIGENTESIMO SEXAGESIMO NO­NO, LAUDATE DOMINUM IN SANCTIS EIUS". Elle est entourée, en bas par un faux remplage à chapelet, en haute, entre des pinacles, par des arcs en accolade sculptés, ajourés. La jouée est ornée de grillage et de rosace, avec fleuron go­thique. La stalle de Simon Lauz n'est pas simplement la première parmi celles de la Haute Hongrie, elle est unique. L'influence de son décor ajouré, à faux remplages, ne se fait pas remarquer ni sur la stalle à trois sièges de la même église, ni sur celle, à quatorze sièges et portant la date de 1518, qui se trouve sous la tribune d'orgue de la Grande Église. Il est vrai que cette dernière fut radicalement trans­formée au XVII e siècle, l'appui fut re­couvert d'une nouvelle peinture représen­tant des anges musiciens, le dais fut ré­nové avec de la peinture au patron. 12 Les stalles de Szepeshely (Spisská Kapitula) 13 et de Szepesdaróc (Spisské Dravce) 14 sont plus proches de celle de Gölnicbánya, et ce non seulement géogra­phiquement, mais aussi du point de vue du style. Les deux stalles, à cinq sièges, dans le choeur de la cathédrale de Szepes­hely, furent exécutées en 1478, peut-être aux frais du chanoine Thomas Késmárky. Leur dossier est également dépourvu d'or­nements, mais les encadrements ne sont pas incrustés, ils portent un décor go­thique gravé de feuilles. Le dais comporte des tourelles, les jouées, comme à Gölnic­bánya, sont ornées de feuilles ajourées. Dans le choeur de l'église catholique de Szepesdaróc, sous les peintures mura­les du début du XIV e siècle, représentant l'Annonciation et la Tentation de Saint Antoine, les stalles accouplées sont de 52

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