Imre Jakabffy (szerk.): Ars Decorativa 5. (Budapest, 1977)

GOMBOS, Károly: Alte armenische Drachenteppiche

usage des dessins antérieurs, comme on l'avait déjà vu. Cependant il existe une preuve décisive, c'est que la nappe londo­nienne porte la date d'environ 1695 — constatée par van Ysselstein — il est vrai­ment regrettable de ne pas connaître les motifs, et si il serait ainsi, notre pièce avait pu être produite postérieurement. En cette époque on a bien pu manufacturer des nappes telles pour l'éloge de la paix de Karlóca, ainsi la date de provenance de nos serviettes pourrait être vers 1699. La coordination des dessins de la nappe de grandes proportions 22 , semblablement à celle aux scènes de chasse se range horizon­talement aux dessous l'un de l'autre (fig. 8). Le rapport et son image réfléchie se reproduisent trois fois en la largeur de la nappe, quant à la longueur ils se répètent maintes fois. 1. couvert de lauriers: LEOPOLDUS D(EI) G(RATIA) ROMANORUM IMPERA­TOR, 2. aigle couronnée, bicéphale respec­tivement un globe impérial sur deux épées entrecroisées, 3. figure équestre de l'empereur, bâ­ton le maréchal au poing, 4. inscription BUDA, OFFEN, au des­sous vue de ville entourée de murailles, le croissant aux tours, 5. deux canons avec chacun deux sol­dats en sentinelle. Dans la bordure des étandards, tam­bours, canons, casques se reproduisent, à la bande ornements en damier. Bienque la figure impériale aux lau­riers sur la nappe soit en ses grandes lignes conforme à la figure impériale des ser­viettes, les nappes et serviettes n'eurent jamais formés un trousseau. J'ai l'impres­sion que cette supposition pourrait être fondée sur le degré de finesse et le reflet déssemblable du lin, ainsi que sur la re­présentation incertaine de la vue de ville elle-même. Cette vue ne ressemble aucune­ment à celles des serviettes, mais ne ressem­ble nonplus aux estampes de Buda. La seule référence à l'événement pourrait être considérée le croissant turc flanqué sur les aiguilles des tours. Notre damassé fut manufacturé a son tour en 1686, évaluant à la base d'autre pièces analogues publiées par van Ysselstein. La dernière étape de la guerre turc avait été transférée au XVIII e siècle. La Porte trahissant la paix de Karlóca répartit une fois de plus à l'assaut en 1715. Mais les troupes impériales sous le commende­ment d'Eugène de Savoie et János Pálffy remportèrent des victoires éclatantes à Pé­tervárad (Petrovaradin) et Temesvár (Ti­misoara) (1716) et enfin à Belgrade (Beo­grad) (1717) en délivrant les places fortes des alentours. En commémoration de la victoire à cette campagne on avait fait tisser des nappes. La pièce étant de cette sorte, se trouvant en notre Musée 2 ' 1 et les nappes précédentes du même genre s'entre­accordent quant à la coordination du des­sin (fig. 9). Les dessins se rangent comme suit : 1. Au centre aigle bicéphale avec le blason autrichien dans le corps, le blason de Eugène de Savoie à droite et à gauche, 25 2. ville entourée de murailles, auprès de la tour mediale TEMES WAR en écri­ture ordinaire et en miroir, aux deux côtés deux turcs entourbannés et prosternés, en­chaînés aux blasons autrichien et savo­yard, 3. figure équestre coiffée d'un feutre de Eugène de Savoie au dessous deux turcs vaincus avec épées et drapeaux turcs au déclin, 4. inscription BEL GRAD, au dessous ville entourée du murailles et de fleuve, le croissant sur les tours, auprès de la 86

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