Imre Jakabffy (szerk.): Ars Decorativa 5. (Budapest, 1977)

LÁSZLÓ, Emőke: Linge de table damassé de Flandre. Nappes commémorant la reconquete de Buda

et serviettes soient toujours bien parfumées de l'eau de rose ou d'ambre. Aux XV e et XVI e siècles en dehors des nappes aux motifs plus simples, géo­métriques ou fleuris destinées à l'usage de chaque jour, aux occasions solennelles on avait fait sortir des bahuts les nappes et serviettes aux dessins figuratifs symbo­lisant en leur majorité des scènes bibliques. Pour faire cadeau on avait fait manu­facturer de pareilles pièces. Dans le reflet poli sur la surface des nappes, les motifs blanc en blanc du dessin se firent bien ressortir, imitant aux compositions figu­ratives les estampes ogivales, tandisqu'aux bordures surgissent plutôt les ressem­blances avec les planches des livres d'é­chantillons Renaissance. A partir de la deuxième moitié du XVI e siècle la bourgeoisie riche venait de se ranger du côté des princes et grand­seigneurs et fit usage à son tour des nappes damassées à ses repas. Il y a des prescrip­tions particulières à cette époque pour le règlement de la mise solennelle de la table, du pliage de la serviette et tout le monde, hommes et femmes furent obligés à s'y conformer. Des manuels d'enseignement avaient été à disposition pour encourager et faciliter l'adaptation de cette pratique étant sur le point de devenir une sorte d'..art". Maxen Rumpolt, chef de cuisine de l'électeur mayençais fit paraître à Francfort en 1587 un guide pareil, suivi d'autres. A cette époque en Hongrie la plupart du linge de table — avec d'autres linges d'usage domestique — était arrivée au ménage en faisant partie de la dot de l'épouse. 6 Des listes de biens dotaux de l'époque subsistent et on y peut lire com­bien de nappes avaient été apportées en dot par chacune des nouvellement mariées, énumérées sur les listes. Ainsi Kata Paksy, en 1539, 15 nappes, Ilona Horváth, en 1561, 25. voir même Borbála Thurzó en 1612, 80 pièces. Les quantités furent encore ampli­fiées si il y avait des pièces de toile dans la dot pour en confectionner du linge. La dimension d'une nappe de ce temps là aurait pu être 3y 2 aunes. 7 La majeure partie des matières fut en toile de chanvre, mais on s'est servi en même temps de nappes en toile de lin et linon. Les nappes les plus préférées et les plus somptueuses furent les pièces à figures et à fleurs, mais en de­hors de celles-ci nos sources indiquent d'in­nombrables façons d'ornements, comme celles en damier, en carreaux, en liteaux, en raies, en réseaux. A même manière avaient fait partie de la dot les serviettes employées à table, leur quantité dans l'in­ventaire est toujours supérieurs en nombre que celle des nappes, tandisque les façons de leurs ornements égalent. Les nappes et serviettes furent manufacturées en ma­jeure partie par des tisserands du pays s'étant servis de fils tordus à la main. D'après les listes de biens doteux une mince partie de ces articles avait été importée de l'étranger. Comme exemple curieux peut être cité Kata Illésházy qui eut pos­sédé en 1680 deux nappes de Hollande à quatre tables 8 , et Mária Nemes, dont l'in­ventaire successoral démontre parmi autres douze serviettes de Vienne." Il sort de ces inventaires que la culture de la mise du couvert, de plus près la mode des nappes façonnées eut fleuri chez nous, ni plus ni moins que chez les peuples occidentaux au XVII e siècle déjà, de plus il appaît que la plupart des nappes fut tissée dans le pays et parfois à la main, il apparaît que la plupart des nappes fut ment ceux de la plus haute lignée avaient fait venir un certain nombre de pièces de l'étranger, mais parmi celles les types de nappes étant de notre intérêt actuel, ne 76

Next

/
Thumbnails
Contents