Imre Jakabffy (szerk.): Ars Decorativa 3. (Budapest, 1975)

GOMBOS, Károly: Les tapis anciens arméniens

naturellement aux tapis de de genre gardés en notre Musée. L'apparition des tapis aux dragons aux XIII

e

—XIV

e siècles est étayée de l'achèvement de l'annexion de l'Arménie par les mongols en 1243. Les troupes de Timourleng pénétrèrent pour une période courte au territoire arménien, d'autre part l'attaque des osmano-turcs s'est accomplie en 1514. Le partage tragique de l'Arménie par les empires turcs et persans eut lieu en 1555 et s'est renouvelé parmi des luttes ravageuses en 1639. Les siècles XVI

e et XVII

e ne furent du tout favorables au développement des arts. Un sait que les résultats les plus splendides de l'architecture, de l'enluminure de la miniature et des arts décoratifs arméniens ont été produits avant les XIV

e

—XV

e siècles. Une exception est possible, c'est que ces tapis — en premier lieu les pièces tardives aux motifs géométrisés, où les dragons ont disparu — aient été manufacturés par des tisserands arméniens transférés en la ville Xor-Djouga après 1604—1605. Tout ceci est bien possible, car nous savons que le chah de Perse fit transférer de force les artisans et commerçants arméniens en territoire perse. Ces gens après quelques dix ans firent un commerce actif avec la Russie (et d'autres pays) et surtout en vendent leurs produits locaux, la soie et les tapis. Il est à supposer que cette sorte de tapis aux dessins merveilleux avait vécu son arrière-saison aussi en autres contrées arméniennes d'Anatolie, mais à défaut de renseignements ceci n'est qu'une supposition. Les maîtres tisserands de tapis professionels arméniens n'auraient jamais pu avec leurs oeuvres arriver à la perfection artistique si élevée si la tradition de l'industrie de tapis n'aurait été enracinée profondément dans le peuple. L'art populaire arménien fut le sol naturel de l'ébauche artistique pour les dessins des tapis et on ressent sur les oeuvres de ces maîtres de profession même après 8. TAIT S ARMÉNIEN AUX PALMETTES NO 3., XVIP SIÈCLE, MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS