Imre Jakabffy (szerk.): Ars Decorativa 3. (Budapest, 1975)

GOMBOS, Károly: Les tapis anciens arméniens

LES TAPIS KÁROLY GOMBOS ANCIENS ARMENIENS Les tapis anciens arméniens sont les objets d'art jusqu'à présent peu analysés de la riche collection de tapis du Musée des Arts Décoratifs. Parmi ceux nous désirons en cette courte étude à présenter trois specimens confectionnés au XVII

e siècle ou encore plus tôt et étant des pièces proéminentes, ainsi qu'à ajouter quelques observations à la question complexe de l'histoire des tapis arméniens. Tout d'abord c'est un chef-d'oeuvre, brillant d'un vif éclat, de coloris merveilleux, au dessins extraordinairs, un vrai bijou, qui attire l'attention.

1 Le tapis est d'origine arménienne datant du XVII

e siècle. Les caractéristiques dimensionnelles sont : 157 x 213 cm, de format oblongue, noué en laine de mouton. Il est bien conservé, bienque ravaudé ça et là en dilettante. Il fut acheté de M. Boris Sparber marchand de tapis. Ni le registre du tapis, ni les archives du Musée ne donnent d'autre renseignements, ainsi on ne sait pas, quand et comment est-il parvenu en Hongrie. Cet objet d'art avait figuré en 1914 à P „Exposition des tapis turcs de Transylvanie" du Musée des Arts Décoratifs

2 ainsi que en 1924 à l'„Exposition des tapis anciens d'Orient "

3 et dernièrement à 1',,Exposition des tapis et broderies du Caucase", organisée en 1971. La valeur artisticpie des tapis antiques fut assurée par l'éclat riche des couleurs, l'originalité des dessins et la technologie de la manufacture. Notre tapis est mince au toucher, son poil est presque entièrement rongé par l'usure, seulement ça et là y sont restés; quelques traces pelucheuses, poil fin tondu bien uni. Il est probable qu'à son état de neuf le tapis ait été coupé ras. Des parties restées spinescentes on peut constater, que l'épaisseur des spinelles ne dépassait point quelques millimètres. La densité en noeuds du tapis est serrée, sa matière du fil tenu de laine, tondaille de printemps. La couleur du tapis est rouge, toutefois on trouve dessus les deux sortes de jaune (de safran et le doré), ainsi que l'ivoire, lilas, bleu, bleu-verdâtre, vert foncé et le carné. En dehors du brun, usé au contours, les confectionneurs se sont servis en tout, de dix couleurs. Sur le fond du tapis les couleurs rouge, ivoire et jaune, à la bordure le jaune doré et pour amplifier l'effet de contraste le bleu sont dominantes. La solidité de la teinture est parfaite, le tapis a entièrement conservé les couleurs originelles des fils teints. Les tapis d'Orient tirent leur persistance non seulement de la qualité de la laine, mais tout autant de la délicate harmonie des couleurs dont les confectionneurs possèdent le secret.