Imre Jakabffy (szerk.): Ars Decorativa 2. (Budapest, 1974)

LÁSZLÓ, Emőke: De la tapisserie française „Psyché"

3. Une variente de la série précédente, comportant six pièces, provenant de l'atelier de Raphaël de La Planche, brochée en or. Louis XIV en fit cadeau en 1666 à Louise Henriette, épouse du Grand Electeur. (On ne connaît pas l'endroit où elles se trouvent actuellement.) 4. Sous le N° 48, une série de six pièces tissée de fil d'or est au château de Pau et une au Mobilier National. Les bordures en sont conformes aux précédentes, mais les motifs de mosaïque montrent à côté des carrés des figures en forme de cercle. La bordure horizontale est en forme de lianes et la bordure montant en flèche est ornée de figures grotesques, de satyres, de masques grimaçants, de trophées. 5. Sous le N° 167, une série de Psyché de cinq tapisseries, tissée de soie et de laine. En 1791 elles étaient sous restaura­tion, on ne sait pas actuellement où elles se trouvent. Outre ces pièces déterminées, on re­trouve souvent aux XVII e et XVIII e siècle la série ou certaines de ces pièces dans des inventaires de succession ou des contrats de mariages. Ainsi nous devons souligner la série de Psyché de l'inventaire de La Vrillière. L'intérêt de cette série est qu'à côté des 4 tapisseries entières, il cite deux entre fenêtres dont la forme est semblable à la notre. Charles de Lescalpier, dans son contrat de mariage mentionne des tapis­series sur lesquelles, dans la bordure, on voit la date: 1664, au-dessus des petites figures grotesques. De nos jours, nous con­naissons des tapisseries à différentes bor­dures dans des musées et des collections privées. Une des plus eminentes est ,,Le festin de Psyché" de Bargello de Florence. 10 L'Inventaire Général des Meubles de la Couronne cite, sans exception, la pro­venance de ses tapisseries énumérées les ateliers flamands de Paris, notamment ceux de François de La Planche et ceux de Raphaël de La Planche. Pour définir notre tapisserie, c'est donc en premier lieu à ces séries appartenant à l'État et qui sont de provenance sûre que nous nous référons. Les deux séries comportent chacune 6 pièces qui sont les suivantes: 11 1. La vieille femme raconte l'histoire de Psyché au prisonnier, 2. Psyché est emportée sur la mon­tagne, 3. Psyché s'habille, 4. Le festin de Psyché, 5. Zéphyre conduit ses soeurs à Psyché. 6. Psyché dans le temple de Cérès. Les deux séries, outre quelques petites différences sont analogues, l'unique diffé­rence essentielle c'est la dimension. La hau­teur de la série tissée de laine et de soie est de 390 cm, tandis que la série tissée d'or du château de Pau est bien plus petite, elle ne mesure que 270 cm. 1:2 Si nous comparons les tapisseries à la série de gravures attribuée au Maître au Dé, 13 nous trouvons des différences im­portantes. Tandis que les tapisseries 1, 2, 6 suivent fidèlement les gravures 3, 4 et 5 ne sont qu'en parenté lointaine, surtout en ce qui concerne les motifs et la composition. Ce qui caractérise chacune des tapisseries c'est que les figures respirant la force des tisserands du XVI e siècle, sont remplacées par des figures plus élégantes, plus élancées. Ce n'est que sur une seule tapisserie, celle du château de Pau: „Zéphyre conduit ses soeurs chez Psyché" que nous trouvons une allusion sur le maître. Sur les marches du château du fond de la tapisserie, on peut lire en écriture en miroir le nom d'Osver Mosyn. Cette manière de signature est assez inhabituelle au milieu du XVII e siècle, pourtant Göbel considère comme possible que cette personne ait été un parent du chef de l'atelier Comans, Jean Mozin. 7 8

Next

/
Thumbnails
Contents