Imre Jakabffy (szerk.): Ars Decorativa 2. (Budapest, 1974)

Le Musée des Arts Décoratifs en 1972

l'unité, et à l'intérieur de celle-ci les con­nexions. Cette conception doit être mise en valeur dès les premières phases de travail, dans le développement des méthodes et dans le rassemblement des matériaux. Nous pouvons travailler avec plus de résultat et avec plus d'efficacité si nous établissons à priori les modalités de la collaboration complexe, et si nous commençons à réaliser l'ouvrage d'après les points de vue et les principes directeurs selon lesquels les corré­lations historiques et lïnterdépendence entre les arts sont décisives." La dernière intervention à la session solennelle a été faite par M. Gábor Ö. Pogány, directeur de la Galerie Nationale Hongroise : ..Le Musée National Hongrois fondé il y a cent-soixante-dix ans réunissait encore en une seule collection publique les monu­ments les plus variés de l'histoire de la civilisation et les souvenirs et les trésors de tout genre du savoir humain. Mais déjà aux débuts, il a fallu distinguer les do­maines dans lesquels se faisait la collection des objets et des monuments, et ce pro­cessus de spécialisation s'accentuait à me­sure que le fonds s'accroissait et que les muséologues se spécialisaient. Il y a cent ans, la collection ethnographique, puis la collection d'art décoratif et, il y a 66 ans, la collection d'objets d'art, chacune un petit musée, ont conquis leur autonomie. Dans un passé encore proche, cette institution na­tionale dont les attributions s'étendaient sur tout le pays, s'est subdivisée encore au moment, où la Galerie Nationale Hongroise a été organisée. On doit faire remarquer que cette évolution ne présente rien qui soit caractéristique uniquement de la situa­tion de la Hongrie. L'histoire universelle de la muséologie fait connaître plus d'un cas de l'émancipation inévitable des bran­ches des sciences en raison de l'accroisse­ment des valeurs acquises et conservées. Cependant, la séparation la plus nette ne sera jamais à même de faire disparaître les territoires limitrophes; il y a beaucoup de disciplines dans les sciences naturelles aussi bien que dans les sciences sociales qui resteront inséparables des spécialités voi­sines; leur étude à part ne produira jamais que des résultats imparfaits. Les domaines propres à deux institutions telles que le Musée National Hongrois des Beaux-Arts et la Galerie Nationale Hongroise par ex­emple ne peuvent pas être délimités d'une manière absolue bien que les motifs de la distinction que l'on allègue, à savoir que le premier est le foyer des oeuvres de l'art étranger tandis que la seconde abrite une partie des trésors de l'art hongrois, paraissent les plus simples et soient faciles à comprendre. N'oublions pas que dans l'histoire de l'art en Hongrie les peintres et sculpteurs étrangers avaient joué, avant 1800. un rôle important; en revanche, dans l'évolution de l'art du XX e siècle, des artistes d'origine hongroise aussi se sont distingués. Nous ne tarirons pas d'exemples après avoir énuméré, sous d'autres rapports encore, les noms suivants: Bogdány, Má­nyoky. Donát, Marko, Brocky, Marastoni, Lötz, Munkácsy, Csáky, Uitz, Beöthy, Sza­lay, Makrisz, Papakristos. Il y a un gros inconvénient aussi à vou­loir déterminer avec précision les activités propres et les caractéristiques des beaux­arts et celles des arts décoratifs. En matière d'art, même la catégorisation la plus simple des oeuvres du passé selon les genres, les métiers et les techniques n'aboutira pas à des notions claires; et si nous ambitionnons d'apprécier la valeur esthétique des oeuvres, leur importance, leurs caractéristiques et d'éclairer les problèmes posés par la con­naissance de l'atelier d'où elles étaient sorties, nous finirons par constater l'im­221

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