Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 9. (Budapest, 1956)

CASTIGLIONE, LADISLAS: Deux nouveaux exemplaires de l'Aphrodite d'Alexandrie

DEUX NOUVEAUX EXEMPLAIRES DE L'APHRODITE D'ALEXANDRIE Parmi les acquisitions d'après guerre de la collection des sculptures antiques du Musée des Beaux-Arts se trouve le fragment d'une tête de femme exécutée en pierre noire par endroit verdâtre (fig. 4). 1 Presque la moitié de la tête, cassée à l'endroit du cou, manque ; sur la partie postérieure une surface de cassure va du bord de la joue gauche jusqu'à la partie postérieure de la touffe de cheveux de droite. Le côté extérieur de la touffe de cheveux, ainsi que le bout du nez ont été estompés par un frottement vigoureux. On voit de menues manques sur le menton, la bouche et les oreilles ; toute la surface du fragment porte des égratignures et des contusions. Malgré les manques, la petite tête a conservé ses formes les plus essentielles. La tête reposant sur un cou assez long, d'une surface lisse, est tournée quelque peu à droite et vers le haut. Les parties les plus frappantes du visage d'un modelé tendre sont les grands yeux largement ouverts, enfoncés pour recevoir une incrustation d'une autre couleur, et encadrés de paupières saillantes. Les lèvres de la petite bouche renflée se courbent doucement vers le bas. Les cheveux partagés au milieu dessinent sur le haut de la tête des boucles irrégulières d'un modelé plat. Les boucles sont séparées des mèches entourant le visage par un ruban dont un côté porte une bordure. Ces boucles sont d'un modelé plus plastique et forment des ondes plus grandes courant obliquement du milieu vers les côtés. Au-dessus de l'oreille droite les mèches changent de direction et, partant de la nuque vers le front, elle se dirigent vers le côté et le haut en formant un faisceau pittoresque. La disposition particulière des cheveux nous fournit un point d'appui à l'iden­tification de la tête. Le faisceau de cheveux tendant vers la droite et vers le haut, permet de supposer une main qui l'a dû tenir et qui a dû appartenir à la figure même. Nous rencontrons cette attitude dans le répertoire de la sculpture hellénistique, chez le type dit de l'Aphrodite Anadyomène. Le bras levé à hauteur des épaules est plié, la main tient au milieu la mèche longue dont le bout retombe sur l'épaule (fig. 7). 2 Cette détermination se trouve attestée par le diadème, attribut permanent des statues de F Anadyomène. La plupart des statues analogues d'Aphrodite sont d'origine égyptienne, ce qui est probablement valable aussi pour la tête de Budapest. Cette supposition se trouve confirmée par le style du visage témoignant du modelage tendre et pittoresque de la sculpture égyptienne hellénistique, ainsi que par la matière qui est une espèce de pierre colorée et spéciale, chère à la sculpture égyptienne. 1 Serpentine N° de l'inv. 50.311. Haut. : 11,7 cm. Don des héritiers du legs de Joseph Fleissig. Elle provient prétendument d'Egypte. 2 Fragment en marbre, haut de 32 cm, trouvé à Horbeit en Egypte. Paris, Louvre MND 1000. M i c h o n, É. : Nouvelles statuettes d'Aphrodite provenant d'Egypte au Musée du Louvre. Mon. Piot XXI (1913) p. 163 et suiv., Pl. XVI. La petite'tête de Stuttgart est une analogie proche, bien qu'antérieure à celle-ci : Watzinger: Exp. Sieglin, II. I B (1927) p. 89, N° 75, Feuille n. 6.

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