Balogh Jolán szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 2. (Budapest, 1948)

Dobrovits, Aladár: Une statuette de bronze d'Anatolie au Musée des Beaux-Arts

corps est cylindrique, ses pattes, à l'exception du moignon du pied droit de devant, font aujourd'hui déjà défaut; ses yeux sont exorbités. La figure humaine d'un style géométrique se penche légèrement en avant sur le dos du taureau. Son tronc est un cylindre oblong sur lequel on ne voit que pau d'articulations; ses bras, écartés sur les côtés, sont des courts appendices courbés légèrement en avant; ses pieds ne sont pas marqués ou plus exactement se terminent en s'aplatissant sur le dos et sur les deux côtés de l'animal. Le modelage du visage est un peu plus détaillée: le nez saillant à la manière d'un bec d'oiseau, les oreilles décollées et le large menton rondelet sont traités vigou­reusement tandis que deux cavités font suggérer les yeux. La tête est coiffée d'une haute tiare ayant la forme d'un cône tronqué. Le type de cette statuette n'est pas inconnu et caractérise tout spécialement la sphère cultu­relle de l'Asie Mineure et de la Syrie du nord. Dans l'ancienne symbolique religieuse de ces régions les figures de dieux se tenant debout sur le dos des animaux jouent un rôle impor­tant depuis le début du Nouvel Empire hittite. Quant à l'homme-dieu se tenant debout sur le dos du taureau, allant de pair avec le culte du taureau dans les régions de la Méditerrannée orientale, il semble être d'une importance primor­diale jusqu'à l'époque romaine. 2 C'est à ce type qu'appartient notre statuette. Nous avons mentionné qu'on a trouvé la statuette dans la région de Malatia dont la population a dû rester en majorité hittite même à l'époque de l'invasion araméenne. Nous vou­lons mentionner deux de ses analogies les plus notoires comme, en quelque sorte, deux extrêmes. L'une est un exemplaire publié par Demircioglu 3 d'un caractère encore plus primitif que le notre, modelé d'une façon particulièrement grossière; l'autre, publiée par l'Encyclopédie Photographi­que de l'Art 4 , est beaucoup plus détaillée que la pièce de Budapest. Toutes les deux proviennent incontestablement d'Asie Mineure. La statuette publiée par Demircioglu est dans un état de conservation bien meil­leur que celle de notre musée; les proportions de la figure animale et humaine sont plus exactes bien que l'homme soit en lui-même plus difforme, plus trapu, d'un galbe plus incertain et de proportions plus déséquilibrées. Ses mains sont croisées sur sa poitrine; sur son immense tête on peut voir un nez difforme disproportionné et une tiare glissant fortement en arrière. Dans son esprit général l'autre statuette est plus proche de celle du Musée des Beaux-Arts particulièrement en ce qui concerne la conception cylindrique de la figure humaine mais elle est, comme nous l'avons men­tionné, d'une facture plus détaillée. L'exécution de la face est plus soignée, la forme Une statuette de bronze d'Anatolie. Budapest, Musée des Beaux-Arts. Egy anatóliai kis bronzszobor. Budapest, Szépművészeti Múzeum. 2 Cf.: Demircioglu : Der Gott auf dem Stier. — Götze : Kleinasien, Handbuch der Altertumswissenschaft etc. p. 133. — Götze: Handbuch der Archäologie. — Contenau : Manuel d'archéologie orientale II. p. 967. 3 Op. cit. p. 147, grav. 78; zyria : XVII, 1936, pl. IX; Bossert: Altanatolien Taf. 144, No. 610 et p. 60. * II. 108. a, b.

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