Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 25. – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1995)

Rei Cretariae Romanae Fautorum Acta XXXIV - Desbat, A.: Les productions précoces de Céramiques a glaçure plombifere de la Valée du Rhône. p. 39–47.

Alba Regia, XXV, 1994 A. DESBAT LES PRODUCTIONS PRECOCES DE CERAMIQUES A GLAÇURE PLOMBIFÈRE DE LA VALLÉE DU RHÔNE La technique de le glaçure plombifère, qui a connu un grand développement à l'époque hellénistique en Asie Mineure (HOCHULI-GYSEL 1977), a été introduite en Gaule par l'intermédiaire de l'Italie. On connaît depuis longtemps les productions du Centre de la Gaule, avec notamment les ateliers de Vichy, Saint­Rémy-en-Rollat ou Lezoux (DECHELETTE 1904, Vertet 1986), dont la production commence à l'époque de Tibère. Cependant ce ne sont pas les premières productions de céramique à glaçure plombifère en Gaule. Elles ont été précédées par des productions précoces qui apparaissent dès la fin du 1er s. av. J.-C. à Lyon et à Vienne. I. LES ATELIERS Actuellement la production est attestée à Lyon, dans l'atelier de Loyasse, ainsi qu'à Vienne sur le site de Saint­Romain-en-Gal. • L'atelier de Loyasse C'est dans l'atelier de Loyasse, découvert en 1967, que les premiers témoins d'une production locale ont été mis en évidence. II faut rappeler que cet atelier qui produisait des céramiques à vernis rouge de type italique et des gobelets d'Aco, n'est connu que par une découverte très ponctuelle (2 m 2 ) qui a livré une couche de rebuts de cuisson (Lasfargues 1973). La céramique à glaçure plombifère n'est représentée que par une quinzaine de fragments, mais ceux-ci attestent la production de gobelets d'Aco et de formes lisses glaçurés. La période de production de cet atelier a été située entre 30 et 15 av. J.-C. L'atelier de Saint-Romain-en-Gai Le deuxième témoin d'une production de céramique à glaçure plombifère a été mis au jour en 1984 sur le site de Saint-Romain-en-Gal. Il s'agit d'une fosse de rebuts de cuisson de gobelets d'Aco, ainsi que deux fragments de moules trouvés en d'autres points du site. Plus d'une centaine de gobelets fournissent 69 décors différents. Il s'agit de gobelets signés ACO, HILARVS ACO et CHRYSIPPVS (Desbat 1985). Les signatures comme les décors se retrouvent dans l'atelier de la Muette à Lyon, et certains gobelets de Saint-Romain et de Lyon sont issus des mêmes moules. L'intérêt pour notre propos est la présence de gobelets d'Aco à glaçure plombifère sur le site de Saint-Romain­en-Gal, contrairement à l'atelier de la Muette. Neuf gobelets glaçurés ont été dénombrés (n° 1 à 9). Cinq portent la signature de Chrysippus, mais tous peuvent être attribués au même artisan. Six gobelets (n° 1 à 6) sont recouverts extérieurement d'une glaçure jaune ambrée ou miel, alors que les trois autres présentent une couverte blanche opaque (n° 7 à 9). Des coulures internes montrent que cette couverte est bien intentionnelle et qu'il s'agit d'une glaçure qui n'a pas atteint son point de fusion, ce qui confirme l'existence d'une production locale. II. LES CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES Tous les vases à glaçure plombifère provenant des ateliers ou des habitats contemporains se caractérisent par des parois minces. La pâte, fine et siliceuse, est majoritairement de couleur orange ou rouge orangé, et présente un aspect très voisin, voire identique, aux céramiques à parois fines trouvées dans les mêmes contextes. 39

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